Mas Camargues
Pont de Montvert - Sud Mont Lozère

Mas Camargues

Agriculture et élevage
Causses et Cévennes / UNESCO
Histoire et culture
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Ce mas à l'architecture étonnante est le point de départ d'un sentier qui plonge le promeneur dans l'atmosphère très particulière de la plaine du Haut Tarn.

Le nom de « Camargue » étonne sur ces hautes terres ! Est-il lié à la transhumance qui depuis toujours attire les troupeaux des plaines du Languedoc ? Ou s’agit-il d’une référence plus précise aux sièges camarguais des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, puis de l’ordre de Malte ? Dès le Moyen Age, cet ordre religieux et militaire a en effet reçu en donation de nombreuses terres sur le mont Lozère… Quelles que soient ses origines, Mas Camargues constitue un domaine agricole de plus de 100 hectares, très prospère au XVIIe siècle, et qui le reste jusqu’à la veille de la Grande Guerre. En parcourant ce sentier, on plonge dans l’atmosphère très particulière de la plaine du Haut Tarn, pour un voyage dans l’un des paysages emblématiques de l’agropastoralisme.


Les 17 patrimoines à découvrir

  • Architecture

    Des bâtiments qui en imposent !

    Balise n° 1
    Le bâtiment principal surprend par ses dimensions et sa façade en pierres de granite soigneusement taillées, surmontée d’une corniche galbée. On trouve mention du prospère domaine de Mas Camargues dès le XVe siècle. Cependant, la configuration actuelle des bâtiments date de la fin du XIXe siècle, comme l’indique la date gravée sur un linteau. En parcourant les hameaux environnants, on se rend compte que cet habitat n’est pas commun sur le mont Lozère. Ici, les propriétaires ont voulu fièrement marquer le paysage comme personne n’avait jamais osé le faire…

  • Architecture

    Moulin

    Balise n° 2
    Il s’agit d’un moulin hydraulique destiné à la mouture des céréales, essentiellement du seigle. Comme la grande majorité des moulins du mont Lozère, il possédait une roue horizontale, simple à mettre en œuvre avec peu de hauteur d’eau. Mentionné dès le XVIIe siècle, il rendit ses derniers services durant la Seconde Guerre mondiale. On peut encore observer la meule « dormante », sur laquelle la meule « tournante » (disparue) broyait le seigle.

  • Architecture

    Machine hydraulique moderne

    Balise n° 3
    Ce bâtiment, assez semblable au moulin précédent, avait une fonction toute différente qui témoigne de l’avance technologique de Mas Camargues à la fin du XIXe siècle. Une alimentation en eau « par-dessus » entraîne une roue verticale à aubes, offrant ainsi plus de puissance que le moulin précédent. Le bâtiment abrite seulement « le moteur » : l’utilisation de l’énergie produite se faisait à l’extérieur. Il faut imaginer une longue courroie (large bande de cuir ou tissée) transmettant son énergie à une batteuse, placée sur le sol dallé de l’aire à battre, pour séparer les grains des épis.

  • Histoire

    Cimetière de famille

    Balise n° 4
    Dans une petite parcelle enclose d’un muret de pierres sèches, se trouve la pierre tombale sans ornements d’une fillette décédée en 1905. Cette simple dalle de granite nous rappelle la tradition protestante. Conséquence de la Révocation de l’édit de Nantes en 1685, cette pratique de sépulture privée s’est généralisée lorsque le cimetière du village fut réservé aux seuls catholiques. Aujourd’hui encore, certains protestants font le choix d’être inhumés dans leur jardin ou leur champ.

  • Histoire

    De l'Hôpital au Mas de la Barque

    Balise n° 5
    Construits pour permettre le franchissement du canal par les chars à bœufs et les troupeaux, plusieurs petits ponts ont été réalisés en dalles de granite. Avant que la piste actuelle ne soit ouverte, le chemin de l’Hôpital à Bellecoste passait ici, en amont de Mas Camargues.

  • Savoir-faire

    Jardin potager

    Balise n° 6
    En friche depuis le début XXe siècle, le jardin potager n’est pas facile à repérer. Il constituait généralement une petite parcelle fermée d’un muret de pierres, surmonté de ronces, pour le défendre contre les animaux. Un deuxième jardin était cultivé en contrebas du mas. Ces potagers témoignent d’une économie privilégiant le plus possible  l’autoconsommation. Ils produisaient essentiellement des légumes frais (carottes, salades…) pour varier des habituels choux et pommes de terres…

  • Eau

    Gourgue et béal

    Balise n° 7
    Pour alimenter les moulins avec un volume d’eau suffisant et stable, un réservoir a été aménagé à l’aide d’une levée de terre et de pierres. Une dalle, percée d’un trou, permettait l’écoulement des eaux. Un rondin de bois emmanché d’un bâton faisait office de bouchon, prêt à ouvrir quand un travail de mouture ou de battage était prévu. En amont et en aval de ce réservoir, on peut suivre le béal, qui est un canal d’amenée d’eau depuis le Tarn jusqu’aux moulins. Ce système a été préféré à l’utilisation directe des eaux du Tarn, trop dangereuses par les violentes crues qu’elles connaissent.

  • Géologie

    Architecture de granite

    Balise n° 8
    On aperçoit ici et dans les paysages alentours des entassements de blocs et de boules de granite, jouant parfois les équilibristes. On parle de « chaos », formations géologiques issues d’un long processus de fracturation et d’érosion du granite dû au vent, au gel et aux précipitations. Ces chaos ont souvent fourni une matière première disponible pour la construction des maisons, sans nécessité d’ouvrir des carrières en profondeur. Les paysans du mont Lozère utilisaient ce matériau avec une grande maîtrise technique évoquée par Jean-Pierre Chabrol dans son ouvrage “le Crève Cévenne”.

  • Agriculture

    Paysages évolutifs

    Balise n° 9
    Le paysage de Mas Camargues n’est pas un décor immuable, il évolue au gré de l’utilisation des terres. En 1813, des terres labourables auraient été visibles, moins de pâturages, mais davantage de prés et de jardins, témoins d’une polyculture. Vers 1913, la spécialisation dans l’élevage, qui assure la plus grande partie du revenu, amorce la prédominance des grands pâturages. Le paysage de demain dépend des choix agricoles qui seront faits. Le maintien de l’élevage est déterminant pour conserver des milieux ouverts tandis que son absence verrait l’extension de landes puis de forêts…

  • Eau

    Croisement d'eaux

    Balise n° 10
    Le béal qui rejoint les moulins doit ici traverser l’un des affluents du Tarn. Comment empêcher que les eaux du canal ne s’écoulent avec celles du cours d’eau en suivant la plus grande pente ? Une simple levée de terre faisant barrage a permis de créer une sorte de bassin d’équilibre où les eaux ont pu se répartir dans des proportions convenables entre les deux directions.

  • Savoir-faire

    Bois de Camargues

    Balise n° 11
    Peuplé essentiellement de hêtres, ce bois ne semble guère avoir évolué depuis de longs siècles : rien d’étonnant à cela si l’on sait qu’il n’était destiné qu’à satisfaire les besoins de Mas Camargues en bois de chauffe, manches d’outils..., ne donnant lieu à aucune exploitation au sens moderne. Le sous bois peut paraître assez pauvre mais on y récolte, aujourd’hui encore, myrtilles et lichens.

  • Eau

    Prise d'eau sur le Tarn

    Balise n° 12
    Quelques mètres en contrebas de la balise n°12, on peut apercevoir un petit barrage, fait de gros blocs de granite, disposés en travers du Tarn, qui servait à élever le niveau des eaux afin qu’une partie emprunte le béal. L’utilisation de l’eau, pour l’irrigation ou le travail de moulins, était réglementée de façon très rigoureuse. On définissait précisément les horaires et la taille du canal pour chaque propriété desservie.

  • Pastoralisme

    Transhumance estivale

    Balise n° 13
    Depuis la sortie du bois, les pâturages qui s’étendent jusqu’aux crêtes accueillent des troupeaux ovins transhumants. Cette pratique pastorale vieille de plusieurs millénaires se perpétue sur toutes les hautes terres du mont Lozère : L’Hôpital, Finiels, Bellecoste, L’Aubaret, La Vialasse…

  • Milieu naturel

    Tourbière sur la rive du Tarn

    Balise n° 14
    D’un caractère souvent maléfique dans la tradition populaire, les tourbières sont pourtant d’un grand intérêt pour la régulation des cours d’eau. Elles sont caractérisées par des associations végétales particulières, notamment la sphaigne, une mousse qui joue le rôle d’éponge naturelle.

  • Eau

    Gourg sur le Tarn

    Balise n° 15
    Le cours du Haut Tarn correspond à une succession de plans plus ou moins inclinés, séparés par des chutes, dues à d’importantes barres rocheuses dont l’eau ne parviendra à gommer le relief que par un lent travail d’érosion. L’une de ces barres de granite a créé ici un bassin appelé un « gourg », domaine de prédilection de la truite fario.

  • Pastoralisme

    Agropastoralisme

    Balise n° 16
    Qu’est-ce que l’agropastoralisme ? C’est une agriculture dominée par l’élevage extensif : des troupeaux parcourent de larges espaces pour se nourrir. Ici, les zones correspondant à deux formes d’élevage du versant sud du mont Lozère sont visibles : en amont, les ovins transhumants sur les parcours d’altitude ouverts jusqu’aux crêtes ; en aval, l’élevage dominant de bovins sédentaires, dans les parcelles clôturées.

  • Architecture

    Pont de Camargues

    Balise n° 17
    La pureté de ligne de la voûte unique et le tablier étroit sont deux éléments importants pour offrir le moins de prise possible à l’eau du Tarn en cas de crue. Ce modèle de construction lui a valu d’être désigné localement comme « le pont romain ». Pourtant, son édification ne remonte pas avant 1850. Un véritable miracle aurait été nécessaire pour que le pont d'aujourd’hui ait pu ainsi défier le temps et résister aux crues du Tarn.


Météo


Profil altimétrique


Recommandations

En période estivale, pour défendre leurs troupeaux contre les éventuelles attaques de prédateurs, les bergers de cette zone utilisent des chiens de protection. En leur présence, arrêtez-vous le temps qu’ils vous aient repéré. Restez calme, ne les menacez pas, ne les caressez pas et restez à distance du troupeau.

Les randonnées équestre et à VTT ne sont pas autorisées ou adaptées sur les sentiers d'interprétation. 

En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour

Lieux de renseignement

Maison du tourisme et du Parc national, Florac

Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières

https://www.cevennes-gorges-du-tarn.cominfo@cevennes-parcnational.fr04 66 45 01 14
La Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes est installée dans le bâtiment renové de l'ancienne gare en bordure de la N106. C'est un espace , d’accueil, d'information et de sensibilisation sur l'offre de découverte du territoire, ainsi que sur les règles à adopter en cœur de Parc, mutualisé entre les équipes de l'office de tourisme et du Parc.
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions. 

Sur place :  Une boutique, librairie découverte et  produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
En savoir plus

Office de tourisme Des Cévennes au mont Lozère, Le Pont-de-Montvert

le Quai, 48220 Le Pont de Montvert sud mont-Lozère

https://www.cevennes-montlozere.com/info@cevennes-montlozere.com04 66 45 81 94
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. 

Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
En savoir plus

Transport

Arrêt de Bus: L'hôpital L’Hôpital à 1,9 km de Mas Camargue.

Possibilité de commencer le sentier à l'Hôpital, hameau desservie par la ligne de bus 261 "Florac - Le Pont de Montvert - Mont Lozère"
Cette navette circule tous les jours durant juillet et août
https://lio.laregion.fr/

Compter 3.8Km de plus sur le sentier

Accès routiers et parkings

Au Pont-de-Montvert, prendre la D20 en direction du mont Lozère. Avant la sortie du village, tourner en direction de Villeneuve, L’Hôpital. Traverser les deux hameaux, prendre la piste et continuer jusqu'au parking avant le pont. Rejoindre le mas à pied, à 150 m

Stationnement :

À droite du chemin, juste avant le pont de Camargues

Source

Parc national des Cévenneshttp://www.cevennes-parcnational.fr/

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