Sentier de Coudoulous
Paysage Château de Coudoulous
Paysage Château de Coudoulous - © Laurent Bélier
Chamborigaud

Sentier de Coudoulous

Architecture et village
Histoire et culture
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Depuis les crêtes montagneuses, ce sentier permet d'accéder à des points de vue panoramiques, tout en suivant les traces des hommes qui ont laissé leur empreinte sur le schiste.

Le sentier de Coudoulous offre de magnifiques panoramas sur les vallées Longue et de la Cézarenque, depuis les crêtes montagneuses d'où l'homme paraît absent. Pourtant, par endroit, le schiste est usé, gravé, taillé ou travaillé : ici on suit le tracé d'une voie à ornières, là on déchiffre de mystérieuses gravures, plus loin, après avoir traversé un hameau, on devine les vestiges d'un château médiéval... Au détour du chemin, le paysage livre les secrets de son histoire, dans les pas des hommes qui l'ont aménagé.


Les 13 patrimoines à découvrir

  • Ornière de Coudoulous
    Ornière de Coudoulous - © Guy Grégoire
    Histoire

    Voie à ornières

    Balise n° 1
    De profondes ornières entaillent la chaussée de ce qui semble être l’une des plus anciennes voies de communication des Cévennes. Elles sont dues à l’usure du schiste par les roues des charrettes attelées. L’écartement constant des ornières, de l’ordre de 1,45 m, la situation de la voie en hauteur, au-dessus des sources (évitant ainsi la construction de ponts), et son tracé assez rectiligne attestent d’une voie ancienne. Des blocs de quartz que l’usure n’a pas pu entamer indiquent qu’elles n’ont pas été taillées. Seule une mini-ornière faisant office de rail a pu être pré-taillée pour éviter aux véhicules de dévier. Pour atténuer la profondeur des ornières, la voie a pu aussi être comblée de remblais.

  • Histoire

    Mystérieuses gravures

    Balise n° 2
    Une dizaine d’inscriptions ont été répertoriées sur la paroi rocheuse taillée bordant la chaussée. Elles semblent n’avoir aucun lien grammatical entre elles. Certains auteurs ont pu y lire des noms gaulois ou romains (MARCUS, LAIS, VETURIX ou VIITURIX) donnant une origine antique à la voie. Rien à ce jour ne le prouve : une monnaie romaine trouvée à proximité permet seulement d’attester que des populations sont passées ici à l’Antiquité. Ces graffitis pourraient tout aussi bien être l’œuvre de bergers gardant leur troupeau à une époque plus récente !

  • Paysage

    Paysage

    Balise n° 3
    Le panorama s’ouvre sur la vallée de l’Herm. Les hameaux, construits sur des replats, au niveau des sources, sont entourés de terrasses de culture. Ils sont éparpillés au milieu des châtaigniers, autrefois cultivés pour nourrir hommes et bêtes. De la fin du XIXe siècle au milieu des années 1950, beaucoup de châtaigniers ont été coupés pour produire bois et tanin. Parallèlement, des pins ont été semés pour fournir le bois d’étayage des galeries des mines de charbon du bassin d’Alès. La châtaigneraie étant aujourd’hui en grande partie délaissée, les pins s’installent sur les crêtes dont les sols peu profonds ne conviennent guère au châtaignier, et colonisent peu à peu le paysage.

  • Histoire

    Itinéraire de la voie

    Balise n° 4
    Des ornières sont visibles sur l'itinéraire et d'autres en contrebas. Il peut s’agir d’un embranchement mais plus vraisemblablement de deux tracés différents. Cette voie, sensiblement parallèle à la route, rejoint, au col de la Croix de Berthel, la draille (voie de transhumance) du Languedoc qui conduit au mont Lozère. Elle a pu constituer un axe de communication reliant la plaine du Languedoc au Gévaudan. L’importance des travaux entrepris pour l’aménager indique son rôle capital.

  • Histoire

    Usage ancien

    Sans doute utilisée à l’époque gallo-romaine pour les nombreux échanges commerciaux entre haut et bas pays, cette voie à ornière a peut-être servi au transport de minerai (plomb, argent, fer…) que les Romains ont exploité dans les Cévennes. Son usage est attesté au Moyen Âge, période où se développent les déplacements : transhumance ovine, pèlerinages, commerce… Ainsi, des caravanes de mulets acheminaient vins, sel, conserves de poisson et huile d’olive, de la plaine méditerranéenne vers le Gévaudan, d’où elles redescendaient céréales, bois, châtaignes et “cadis” (étoffe épaisse de laine).

  • Histoire

    Coudoulous

    Balise n° 5
    Coudoulous présente une architecture trapue, typique de ces villages de crête soumis à un climat d’altitude. Une auberge accueillait voyageurs, bergers transhumants et leurs troupeaux, voitures attelées… En 1862, Coudoulous comptait trente huit habitants répartis dans huit maisons. Avant la dernière guerre, une quinzaine de personnes habitaient encore quatre maisons.

  • Tradition

    Jour de foire

    « À Coudoulous il y avait la foire du 1er avril, on y vendait des moutons, des chèvres, des cochons. Elle a dû avoir lieu jusqu’à la Première Guerre mondiale. Pour la foire, toutes les maisons étaient ouvertes et servaient à boire, à manger. Il y a une photo d’une foire où l’on voit les gens danser sur la route. Il y avait aussi une vraie auberge, l’auberge Deleuze. Avant, il paraît que c’était un relais, du temps des voitures à chevaux. Ils s'arrêtaient là pour changer les chevaux, depuis le relais de La Bégude, le suivant était à L’Espinas. Ça c’était il y a… deux cents ans. »

  • Architecture

    Village de Verfeuil

    Balise n° 6
    Sur la paroi rocheuse, on peut observer des traces d’outils qui montrent que la roche a été taillée par l’homme. Sous le sentier, jusqu’en dessous de la draille, des “pèdes”, bases de murs taillées dans la roche, révèlent l’emplacement d’un village. Cet ancien village n’est pas visible en totalité, la topographie des lieux ayant évolué depuis le Moyen Âge (éboulement, remblai, construction des terrasses de culture postérieure à celle du village…). L’ensemble des bâtiments qui occupent la terrasse sommitale correspond au château proprement dit. Les bâtiments épousent la forme du socle rocheux taillé pour former la base des murs. Leur construction au mortier de chaux, plus soignée que celle des bâtiments annexes ou du village, a mieux résisté au temps. L’escalier d’accès au site, lui aussi taillé dans la roche, paraît peu endommagé. Il est possible qu’il ait été protégé par du bois. De même, les trous carrés creusés sont les supports d'éléments en bois dont on ignore la fonction.

  • Architecture

    Vestiges du château de Verfeuil

    Balise n ° 7
    L’ensemble des bâtiments qui occupent la terrasse sommitale correspond au château proprement dit. Les bâtiments épousent la forme du socle rocheux taillé pour former la base des murs. Leur construction au mortier de chaux, plus soignée que celle des bâtiments annexes ou du village, a mieux résisté au temps. L’escalier d’accès au site, lui aussi taillé dans la roche, paraît peu endommagé. Il est possible qu’il ait été protégé par du bois. De même, les trous carrés creusés sont les supports d'éléments en bois dont on ignore la fonction.

  • Architecture

    Castrum typique du Languedoc

    Balise n° 7
    Le château de Verfeuil s’apparente aux castra typiques du Languedoc, entre le Xe et le XVe s. Le terme médiéval castrum désigne un ensemble comprenant un château et un village fortifiés. Le château comprenait généralement un logis, une tour ou un donjon, une chapelle. La construction la plus massive du château de Verfeuil était sans doute un logis mais en l’absence de fouilles, il n’est pas possible de déterminer la fonction des bâtiments. Néanmoins, on peut signaler l’existence d’une salle d’armes et d’une cour citées respectivement dans des actes notariés de 1436 et 1446.

  • Histoire

    Des Grimoard à l'abandon

    À partir du XIVe s., Verfeuil est mentionné comme possession de la famille de Grimoard de laquelle est issu le pape Urbain V. Cette famille possédait aussi les châteaux de Grizac (Le Pont-de-Montvert) et de Bellegarde (Saint-Privat-de-Vallongue). Selon les archives, un ordre de démantèlement de Verfeuil est donné par le Gouverneur de la province de Languedoc, en 1586, lors des guerres de religion. Il est possible que le site ait été abandonné avant cet ordre. En effet, les castra ont souvent été désertés dès le XIVe siècle au profit de sites moins escarpés et offrant plus de confort.

  • Architecture

    Site défensif

    Balise n° 8
    De part et d’autre du sentier, la paroi rocheuse est taillée : il s'agit du premier fossé du château. Verfeuil avait avant tout un rôle défensif. Construit sur un éperon rocheux, le château se confond avec la roche aménagée pour en assurer la défense. Le seul côté qui n’est pas protégé par l’abrupt naturel l’est par deux fossés parallèles, creusés dans le schiste. On retrouve, au-delà du second fossé, des traces de la voie à ornières et selon l’archéologue Michel Lorblanchet, il est possible que le château, comme d’autres, ait été bâti sur l’emplacement d’un oppidum protohistorique (habitat fortifié antérieur à la conquête romaine).

  • Pastoralisme

    Draille

    Balise n° 9
    Depuis Coudoulous, l’itinéraire suit une draille qui monte de la plaine par le château de Portes et rejoint la draille du Languedoc. Comme d’autres voies anciennes, les drailles ont des tracés plutôt rectilignes et cheminent de crêtes en cols, évitant les vallées. Aujourd’hui, deux troupeaux transhumants utilisent encore cette draille. Le mur de pierres sèches délimite un ancien parc à moutons utilisé lors des haltes. La fumure recueillie après le parquage du troupeau était utilisée pour enrichir les terres cultivées, aux sols naturellement pauvres. Cet exemple est l’une des illustrations de la complémentarité entre basses et hautes terres.


Description

Quelques précisions :
• À la sortie du parking prendre à droite et continuer sur la route sur 150 mètres puis prendre à gauche direction Mas de la Tourette / la Borie
• Prendre le chemin qui monte à droite. Attention certains passages sont glissants
• À la route poursuivre à gauche jusqu'au hameau. Prendre ensuite le chemin à droite
• À la jonction des chemins continuer à droite
• Prendre à droite vers le château (aller / retour)
• Revenir sur le sentier jusqu'au parking

  • Départ : Parking
  • Arrivée : Parking
  • Communes traversées : Chamborigaud et Le Collet-de-Dèze

Météo


Profil altimétrique


Recommandations

Par temps de pluie, les schistes peuvent être glissants. Il est dangereux de s’aventurer hors du circuit balisé. Par ailleurs, monter sur les murs les fragilise et favorise leur destruction.

La voie à ornières et les inscriptions sont protégées au titre des Monuments historiques et sont fragiles. Merci de les laisser intactes !


Lieux de renseignement

Office de tourisme Des Cévennes au mont-Lozère, Vialas

48220 Vialas

https://www.cevennes-montlozere.com/info@cevennes-montlozere.com04 66 45 81 94

Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. 

Ouvert juillet août

En savoir plus

Accès routiers et parkings

Route des crêtes par la D 35 en Lozère, puis D 52 dans le Gard, entre le col de la Croix de Berthel et la Tavernole. 1 km après le hameau de Coudoulous, en direction d’Alès (D 906), passer le premier croisement (petite route à droite) et, 250 m plus loin, prendre la piste à gauche

Stationnement :

Parking en bordure de la route des crêtes (D 35)

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Source

Parc national des Cévenneshttp://www.cevennes-parcnational.fr/
SIVOM sources du Tarn et mont-Lozère

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