Les 160 km de Florac (à cheval)

Attention le gîte d'étape d'Aire de Côte est fermé jusqu'en mai 2023.
Des vallées cévenoles au massif forestier de l'Aigoual, depuis le plateau désertique du causse Méjean et les sentiers vertigineux des gorges du Tarn jusqu'aux solitudes granitiques du mont Lozère, cette randonnée permet de découvrir l'itinéraire de l'épreuve mythique des 160 km de Florac. À votre tour de partir sur les traces du légendaire étalon Persik !

L’église d’Ispagnac

L'eau ferrugineuse de Salce
Après un petit détour du hameau de Salièges jusqu'auTarn, on trouve une source d'eau ferrugineuse. On a longtemps attribué à cette eau, riche en ion Fe2+, rendu célèbre par le sketch du comédien Bourvil, le mérite de prévenir (ou guérir) l'alcoolisme.Elle apporterait le fer qui vient habituellement d'une consommation régulière d’alcool. Un léger bâti signale la source de Salce (chemin balisé l'indiquant depuis Salièges), ainsi que des colorations rouges dues à la présence d'oxyde de fer que l'on retrouve à de nombreux contacts entre schiste et calcaire.

Les frênes
Les frênes qui bordent le chemin affectionnent les lieux frais et humides. Plantés par les hommes le long des chemins, les rameaux, coupés à la fin de l’été, constituaient un complément de fourrage pour le bétail.

Mont Aigoual
Une belle vue sur le mont Aigoual (1 567 m)… Montagne des vents, du brouillard, de la neige et des pluies. Les masses nuageuses venues de la Méditerranée se frottent à ses pentes et peuvent donner des précipitations violentes (appelées aussi épisodes cévenols). Cette montagne capricieuse abrite la dernière station météorologique de montagne de notre pays.
La draille de la Margeride
La draille suit la crête et traverse la can de l'Hospitalet. Ce chemin de transhumance permet aux troupeaux des plaines (du sud des Cévennes et de la Crau) de monter vers le nord du Gévaudan (Aubrac, Margeride, mont Lozère). Cette draille n'est qu'une branche d'un réseau plus important sur lequel circulent encore aujourd'hui les troupeaux transhumants.

Col Salidès

Aire-de-Côte
La ferme d'Aire-de-Côte fut achetée par l’État en 1862, à l'époque du reboisement. Avant de devenir gîte d'étape, elle demeura longtemps maison forestière abritant un garde forestier et sa famille. Dans la première moitié du XXe siècle, Aire-de-Côte était bien différent. Au nord, derrière la maison, la draille, bordée de pierres sur chant, faisait encore 40 à 50 m de large, des milliers de bêtes transhumantes y passaient.Les pâturages étaient rasés. Les transhumants s'y arrêtaient, à midi, puis continuaient vers l'Aigoual.

Refuge du maquis

Le Coulet

Le reboisement

L'évolution de la végétation
Au col se dresse un menhir de schiste. Au nord, dans le ravin de Trépaloup, des silex taillés témoignent de la fréquentation de cette région dès la préhistoire. Des analyses palynologiques (études de pollens fossilisés dans les tourbières) ont permis de reconstituer la végétation de l'Aigoual entre 8000 et 5000 av. J-.C. Le pin domine, accompagné du bouleau et du noisetier. Puis, le peuplement de pins diminue progressivement. Le climat humide se réchauffe et favorise l'extension du chêne et du noisetier. Enfin, le renforcement de humidité et de la nébulosité en altitude permet le développement du sapin et du hêtre. Dès la fin du 1er siècle av. J.-C., l'apparition d'un pourcentage important de graminées met en évidence le recul de la forêt en faveur des pâturages et des pelouses. C'est le début des grandes déforestations.

Pelouses et landes du sommet de l'Aigoual
Ici, seules les espèces pouvant se reproduire en cycle court peuvent s'implanter, en raison du climat souvent glacial. La lande est colonisée par les bruyères et les pins à crochets. Cette zone peu boisée à cause des vents violents, présente une analogie avec la végétation de l'étage subalpin composée de pelouses et de landes à bruyères et myrtilles.Elle est parfois qualifiée de pseudo-alpine.

L’observatoire météorologique

Sommet de l'Aigoual
À 1 565 m d’altitude ici, le climat est rude : les conditions sont les mêmes qu’à 2 000 m ailleurs, avec seulement quatre mois « hors gel ». Le vent est supérieur à 60 km/h 265 jours par an, et la température moyenne annuelle est de 4,8°C. Les arbres n’ont pas le temps d’accomplir l’ensemble de leur cycle vital. On retrouve donc ici les formations végétales des zones de montagne : celles des pelouses à caractère subalpin.

La source du fleuve Hérault

Notre-Dame-du Bonheur

Pierre plantée

Les Commandeurs

Pic épeiche (Dendrocopos major)

Gestion de la forêt
Ici,le bois récolté est issu d'une forêt reboisée dès la fin du XIXe siècle après une période de surpâturage. Cette forêt, comme tous les êtres vivants, naît, grandit et meurt. Les forestiers sont là pour la gérer et accompagner son développement dans le respect des lois de la nature. Ils récoltent les arbres avant leur mort pour laisser la place aux jeunes. Leurs troncs alimentent toute une filière économique, du bûcheron au débardeur, au scieur, jusqu’au menuisier ou à l'ébéniste. Le bois vous accompagne ainsi tout au long de la vie, depuis votre berceau, vos meubles, vos menuiseries, votre charpente, jusqu’à votre cercueil.

La route Royale

Le village de Meyrueis

L’église de Hures
L’église a été fondées au XIe siècle par les Bénédictins de Sainte-Enimie, afin d’étendre leurs terres cultivables. Elle fut bâtie en quatre étapes :
- Le chœur au début et ensuite la nef à la fin du XIIe siècle,
- la chapelle droite au XIVe siècle,
- la nef de gauche au XVIIIe siècle.
Chaque agrandissement de la taille de l’édifice correspondait à un accroissement de la population caussenarde. Le chœur est composé d’une coupole sur bandeaux croisés. On peut admirer une très belle fenêtre dans la nef. Enfin à droite du portail se trouve un enfeu, c’est-à-dire une niche funéraire, appartenant, probablement à un notable local, dans laquelle étaient déposée certains ossements prélevés sur le corps enseveli.
La brebis du causse

Village sur un ancien volcan

Sauveterre

Construire les paysages
Balise n° 8
Les constructeurs de menhirs évoluaient-ils dans le même paysage qu’aujourd’hui ? Les connaissances archéologiques ne permettent pas encore de restituer très précisément les paysages de la fin du néolithique sur les versants du mont Lozère. Cependant, la naissance de l’agriculture et de l’élevage au néolithique amorce assurément une nouvelle relation de l’homme à la nature. Pour la première fois de leur histoire, les populations dessinent le paysage en le ponctuant de monuments, mais surtout en y développant des activités agricoles et pastorales. Quelque 5 000 ans plus tard, l’intervention de l’homme se poursuit ici autour de mesures Natura 2000, visant notamment le maintien de milieux ouverts et des activités agropastorales.

Les Combettes
Balise n° 7
Comme son nom l’indique, le village des Combettes est abrité dans une dépression. L’exposition présentée dans le four communal souligne l’installation tardive des premiers hommes sur le mont Lozère. Au néolithique final, 3 500 ans avant notre ère, la région des Grands Causses est fortement occupée du fait d'une expansion démographique. Les premières communautés agropastorales s’installent, créant fermes et villages et défrichant l’espace pour les cultures céréalières et l’élevage, tout en s’adonnant encore à la cueillette et à la chasse. Ces groupes humains sont à l’origine du mégalithisme. L’âge des métaux met par la suite un terme à l’édification de monuments mais conserve encore un temps l’usage des dolmens.

Inscription mystérieuse
Transcription du texte gravé sur une façade des Combettes.
QUIDQUID AGAS, PRUDENTI AGAS, RESPICE FINEM
NON TAM PROFOND FIT VIR QUIN HUNC PALAN SIT
On peut traduire « Quoi que tu fasses, fais-le prudemment, regarde la fin. L'homme ne fait rien de si secret qui ne soit un jour révélé »

Le manoir d'Issenges
Construit à partir de 1624, cette maison forte illustre un type de domaine rural seigneurial hérité du Moyen Age. L'ensemble est constitué de trois corps de bâtiments : le corps principal de plan presque carré et deux ailes longues et basses de communs qui enserrent une cour close, ouverte vers l'est sur le jardin. L'entrée s'effectue par un porche voûté, situé à l'angle sud du corps principal. Ce dernier devait présenter quatre échauguettes d'angle, une tour hors-œuvre au centre contenant l'escalier à vis et une entrée couronnée d'un fronton. Cet aspect fortifié était renforcé par les bouches à feu et un chemin de ronde ou, du moins, une bretèche au-dessus de la porte d'entrée. Il n'en reste aujourd'hui qu'un corbeau. Les échauguettes ont été démolies et la tour centrale rabaissée. Les fenêtres à meneaux ont été conservées. Une pierre porte la date de 1624.

La draille de la Margeride
La montée vers Issenges emprunte la draille de la Margeride. Une draille est un chemin emprunté par les troupeaux ovins pour la transhumance : montée vers les hauts pâturages en juin et redescente début septembre.

Histoire d'un transhumant
"Je transhumais jusqu'en Margeride. Moi, je suis de là-haut. Quand j'étais gosse, on était nombreux dans la famille et quand on voyait passer un transhumant, mon père me disait: un jour, il faudra que tu partes avec un berger.... Je suis parti et je suis devenu transhumant. La première étape c'était Bonperrier. Après on mangeait à l'Hospitalet et on descendait faire étape à Florac. Je montais avec 4 000 bêtes".

Le castor (Castor Fiber)
Les parties calmes et profondes du Tarn sont propices à l'installation du castor européen qui vit dans un terrier creusé dans les berges de la rivière. Il est essentiellement végétarien, la base de son alimentation étant la cellulose. Il se nourrit de jeunes pousses, d'écorce, de plantes aquatiques ou de feuillage abondant dans la ripisylve. Il est ainsi utile à la régulation du boisement des berges qui facilite le développement de la faune et de la flore du bord de la rivière. Contrairement à son cousin canadien il ne créait pas de barrage sur les cours d’eau de notre territoire.
Description
Depuis Ispagnac, traverser le village direction de Florac. à la sortie d'Ispagnac, emprunter la D 907 bis jusqu'à la première bifurquation sur votre droite. Prendre cette route et traverser le Tarn. Continuer sur cette route, pour rejoindre Biessette, Biesses, Fayet, Salièges puis Florac. Depuis la gare de Florac, emprunter l'ancienne route sous la N 106 en direction du Pont Neuf (possibilité aussi de passer dans Florac). Traverser ce pont, puis prendre à gauche direction St Jean du Gard. Prendre à gauche le pont de Barre et emprunter le GR70 jusqu'à Balazuègnes. Remonter le vallon de Briançon, direction Col de l'Oumenet. Passer au Bouquet et rejoindre Barre des Cévennes. Depuis Barre, prendre la direction du col des Faisses puis du col de Solpérière (GR7). Rejoindre l'Hospitalet par un ancien chemin communal, et prendre l'ancienne draille (GR7), le col de Salidès et rejoindre Aire de Côte. Depuis Aire de Côte, monter au sommet de l'Aigoual (GR66). Du sommet, rejoindre Prat Peyrot, puis La Serreyrède par le GR60. De la Serreyrède, descendre sur le Devois (Camprieu), puis monter à la croix de Fer et rejoindre Meyrueis par Bout de Côte (GR6).
De Meyrueis monter sur le causse Méjean, jusqu'à la Croix de la Croisette, puis la Tombe du Géant (GR6). Prendre sur 2 km la route en direction de Drigas, et continuer à droite par une piste. Au centre de Drigas, bifurquer sur Hures, puis le Fraisse. Passer à Mas de Val et descendre sur Sainte-Enimie par le Camin Ferrat. Monter sur le causse de Sauveterre par l'ancienne route, direction Le Bac puis Champerboux (GR60). À Champerboux, passer à Sauveterre et rejoindre le col de Montmirat par la baraque de l'Estrade (GR44).Traverser la N 106, longer la D 35 et prendre une piste descendant aux Combettes. Traverser les Combettes, rejoindre la route et prendre en face la piste par le GR 68 descendant sur Florac jusqu'au pont du Tarn.
Profil altimétrique
Recommandations
Passage par plusieurs parcs à troupeaux : bien refermer les barrières derrière soi. Tenir les chiens en laisse. Le parcours est balisé dans un seul sens (horaire). Pour les gîtes d'étape équestre, se renseigner dans les offices de tourisme de Florac et de Meyrueis.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com
info@cevennes-parcnational.fr
04 66 45 01 14
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Accès routiers et parkings
Depuis Mende ou d'Alès par la N 106, Ispagnac
Stationnement :
Source

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