Le chemin de Saint-Guilhem-le-Désert


Des hautes terres d’Aubrac aux garrigues languedociennes, ce chemin, draille de transhumance et voie commerciale dès l’Antiquité, étonne le voyageur par la variété des éléments architecturaux rencontrés et la diversité des paysages traversés. Des plateaux aux gorges, du massif de l’Aigoual au cirque de Navacelles, le randonneur ou le pèlerin achève son périple dans un village pittoresque dont le nom a inspiré celui de l’itinéraire !

Entre bois et déboisement.

La croix du Buffre

L’église de Hures
L’église a été fondées au XIe siècle par les Bénédictins de Sainte-Enimie, afin d’étendre leurs terres cultivables. Elle fut bâtie en quatre étapes :
- Le chœur au début et ensuite la nef à la fin du XIIe siècle,
- la chapelle droite au XIVe siècle,
- la nef de gauche au XVIIIe siècle.
Chaque agrandissement de la taille de l’édifice correspondait à un accroissement de la population caussenarde. Le chœur est composé d’une coupole sur bandeaux croisés. On peut admirer une très belle fenêtre dans la nef. Enfin à droite du portail se trouve un enfeu, c’est-à-dire une niche funéraire, appartenant, probablement à un notable local, dans laquelle étaient déposée certains ossements prélevés sur le corps enseveli.
Terrasse
Tout au long de la montée, vous découvrirez d'anciennes terrasses abandonnées. Vous verrez quelques pieds de vigne qui ont persisté après l'abandon de la viticulture locale. Elles témoignent qu'autour des hameaux et des villages, les versants étaient cultivés et plantés d'arbres fruitiers et de vigne. Ces terrasses étaient la seule possibilité pour les habitants de la vallée d'avoir des zones planes, à sol profond, propices à la culture.

Le village de Meyrueis

La route Royale

Gestion de la forêt
Ici,le bois récolté est issu d'une forêt reboisée dès la fin du XIXe siècle après une période de surpâturage. Cette forêt, comme tous les êtres vivants, naît, grandit et meurt. Les forestiers sont là pour la gérer et accompagner son développement dans le respect des lois de la nature. Ils récoltent les arbres avant leur mort pour laisser la place aux jeunes. Leurs troncs alimentent toute une filière économique, du bûcheron au débardeur, au scieur, jusqu’au menuisier ou à l'ébéniste. Le bois vous accompagne ainsi tout au long de la vie, depuis votre berceau, vos meubles, vos menuiseries, votre charpente, jusqu’à votre cercueil.

Pic épeiche (Dendrocopos major)

Les Commandeurs

Pierre plantée

Notre-Dame-du Bonheur
La Serreyrède
Avant 1861, la maison au col de la Serreyrède est habitée par deux familles de paysans. Ils avaient quelques bêtes et cultivaient un jardin potager, dont on retrouve les terrasses au dessus de la piste de la Caumette. À partir de 1861 la ferme est habitée par un garde forestier. Ce n’est qu’en 1883 qu’elle est rachetée par les Eaux et Forêts pour en faire une maison forestière. Ce fut d’ailleurs l’un des quartiers généraux du forestier George Fabre lors du reboisement de l’Aigoual. Aujourd’hui, le Parc national des Cévennes, l’Office du Tourisme et l’association « Terres d’Aigoual » se sont associés pour faire revivre la Serreyrède, avec l’aide de la Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes – Terres solidaires.
Association "Terres d'Aigoual"
Le Parc national des Cévennes loue une partie du bâtiment à l'association permettant aux agriculteurs locaux d'écouler leurs produits en vente directe. Elle regroupe des agriculteurs souhaitant mieux valoriser leur production et partager leur savoir faire. Ils ont envie aussi de faire partager leur vision de l'agriculture:
- qualité dans leurs productions,
- exploitation de taille humaine,
- entraide.
Venez découvrir leurs produits !

Du taillis à la futaie de hêtres
Balise n° 1
Vers 1850, avant le reboisement, les cévenols utilisent massivement la ressource en bois pour le chauffage et l’industrie, notamment dans les filatures. Peu à peu, ne subsistent que quelques taillis de hêtre, coupés tous les 25 à 40 ans. De plus, le pâturage de dizaines de milliers de brebis réduit encore le tapis herbacé. Ce couvert végétal très fragilisé subit aussi le flot d’importantes précipitations : les épisodes cévenols. C’est dans ce contexte que va commencer le long travail des forestiers. Pour diminuer les risques et réinstaller un couvert forestier durable, la première technique possible est de partir de l’existant, et de convertir les taillis « ruinés » en futaies.

Forêt de production
Balise n° 2
Une autre technique pour obtenir un couvert forestier pérenne est la plantation ou le semis. Ce travail s’opère soit sur terrain nu, soit dans les peuplements existants. Lors des programmes de reboisement, la tâche fut gigantesque, nécessitant 900 000 journées de travail, la plantation de 60 millions de résineux et 7 millions de feuillus, et le semis de 38 tonnes de graines ! L’épicéa et les pins, qui supportent la plantation en pleine lumière et poussent assez vite, furent largement utilisés. Le sapin a été préféré sous couvert forestier.

Futaie irrégulière
Ce peuplement forestier comporte des arbres très divers par leur diamètre, leur hauteur et leur âge. Les essences sont mélangées : le sapin domine, mais le hêtre est aussi présent, ainsi que le sorbier des oiseleurs et l’alisier blanc. On parle dans ce cas d’une « futaie irrégulière ». Cette orientation forestière a plusieurs intérêts : pérennité du couvert forestier, résistance à l’érosion des sols, meilleure résistance vis-à-vis des tempêtes ou des attaques de parasites, régularité de la production… Dans la petite clairière sur la gauche du sentier, avec la lumière qui arrive au sol, la régénération naturelle du hêtre et du sapin s’installe : le renouvellement de la forêt est assuré.

La transhumance et la grande draille

Village d’Aulas

Le Cincle plongeur
Les cincles plongeurs nichent dans les cavités du pont. Cet oiseau porte un costume de soirée avec chemise blanche et redingote gris foncé ainsi qu'une élégante queue courte relevée. Il vit dans des cours d'eau propres avec un courant assez fort. Perché sur les pierres émergeant de l'eau, il inspecte avec beaucoup d'agitation le fond de la rivière. Appelé merle d'eau, il est capable de plonger puis de marcher sous l'eau en fouillant le fond avec son bec, à la recherche de nourriture. Dans une journée, il peut plonger jusqu'à mille six cents fois et reste deux heures cumulées sous l'eau.
Description
Seule la partie du sentier qui traverse le territoire du Parc national des Cévennes, de Champerboux jusqu’au Vigan, vous est ici présentée.
Retrouvez l'intégralité de l'itinéraire dans le topo-guide « Le chemin de Saint-Guilhem-le-Désert » (réf. 4834) édité par la Fédération française de randonnée pédestre (FFRandonnée), en vente dans les maisons du Parc, à la boutique en ligne sur www.cevennes-parcnational.fr, dans les librairies, magasins de sport et sur https://boutique.ffrandonnee.fr
Toutes les informations sont aussi disponibles sur le site de l’association « les Amis du chemin de Saint Guilhem » : http://www.chemin-st-guilhem.fr/accueil/
Variante Gorges du Tarn par le GR®6 : La Canourgue, Le Rozier, Meyrueis (65,5 km).
Profil altimétrique
Recommandations
Attention, pour des raisons diverses, il peut y avoir une différence de balisage entre le marquage sur le terrain et le tracé du topo-guide : merci de bien vouloir suivre le balisage sur le terrain. Adaptez votre équipement à la randonnée de plusieurs jours, mais aussi aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Refermez soigneusement clôtures et portillons.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes, La Serreyrède
Col de la Serreyrède, 30570 Val d'Aigoual
https://www.sudcevennes.com
office-du-tourisme-causse@wanadoo.fr
04 67 82 64 67
La Maison de l'Aigoual abrite l'office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Sur place : expositions temporaires, animations au départ du site et boutique
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com
info@cevennes-parcnational.fr
04 66 45 01 14
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Office de tourisme Cévennes Gorges du Tarn, Sainte-Enimie
village, 48210 Sainte-Enimie
https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com/
contact@cevennes-gorges-du-tarn.com
04 66 45 01 14
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année, de novembre à fin-mars, accueil les lundi, mercredi et vendredi
Office de tourisme Sud Cévennes, Le Vigan
Maison de pays, place du Marché, BP 21, 30120 Le Vigan
https://sudcevennes.com/
contact@sudcevennes.com
04 67 81 01 72
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
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