Le Gardonnet

L'église romane du XIIème siècle, érigée sur le promontoire du Cap dominant les vallées cévenoles, était église paroissiale et prieuré. Saccagée au XVIème, elle fut à nouveau pillée et incendiée le 21 septembre 1702 par les camisards.
À la révolution, elle fut vendue et devint le temple protestant. De l'époque romane subsistent le chevet et le portail en arcade de plein cintre à double rouleau, que surmonte un oculus. Au sud sont accolés une tour carrée et un beau bâtiment du XVIIIème.

Le cimetière qui se trouve près de l'église romane n'a jamais été désaffecté. Il a continué à recevoir les sépultures des catholiques alors même que l'église était devenue temple. Les protestants n'ayant pas accès au cimetière catholique, étaient inhumés sur leurs propriétés. Le chêne vert qui prend racine dans le cimetière catholique est classé arbre remarquable. Sa circonférence est de 4,2m. Il mesure 20,5m au dernier bourgeon. Son âge est estimé à 350 ans.

Après la révolution les catholiques, minoritaires sur la commune, se sont retrouvés sans église, les biens du clergé ayant été vendus. La messe était célébrée dans une maison particulière aux Souches. En 1832 le logement du curé est en construction mais il faudra attendre encore vingt ans et de nombreuses difficultés pour réunir l'argent nécessaire à l'achèvement de l'église. Elle est située au hameau de l'Elze, sur une avancée dans l'alignement de celle du Cap. La construction en matériaux traditionnels est parfaitement intégrée dans le paysage. Dans les années 1980 la commune a restauré le presbytère, transformé en gîtes très appréciés des vacanciers.