Les 5 cols du Bonheur - VTT n°9
Les 14 patrimoines à découvrir
- Milieu naturel
Le hêtre et la forêt de l’Aigoual
Le hêtre constitue la principale essence de la forêt de l’Aigoual, riche par ailleurs de nombreuses espèces adaptées à la diversité des sols et des expositions du massif. Comme chez la plupart des feuillus, lorsqu’on coupe le hêtre, la souche émet de nombreuses nouvelles tiges ou « rejets ». Le forestier sélectionne alors les meilleures pour du bois d’œuvre qui sera transformé en meubles, et exploite les autres en bois de chauffage. En vieillissant, il peut atteindre des dimensions remarquables, comme le hêtre de la forêt du Suquet sur la commune de Camprieu, souvenir de la forêt initiale qui a traversé les siècles, avec 6 mètres de circonférence et 25 mètres de hauteur ! - Histoire
La route du sel
La Caumette se trouve sur une ancienne route du sel. De l'antiquité à nos jours, le sel fut une marchandise précieuse, servant à la conservation des aliments et au tannage des peaux. Le sel a toujours fait l'objet de commerce et de taxes lors de son transport entre le littoral méditerranéen et l'intérieur des terres.La guérite au col, bâtie au XVIe ou XVIIe siècle, fut construite sur une de ces routes à la jonction stratégique de plusieurs chemins, pour la perception de la "gabelle" et la surveillance de la contrebande. - Histoire
Des chanoines à la route Royale
Avez-vous remarqué que nous étions sur un très ancien chemin ?
Replongeons-nous dans l’histoire… Vers l’an mille, cette route appelée « Camin Ferrat » était utilisée par les transhumants, les pèlerins et les marchands entre Meyrueis et le Vigan. Son tracé partant du Vigan passait à Mandagout, l'Espérou, le col de la Serreyrède et descendait par l'abbaye du Bonheur pour remonter à la Croix de Fer avant d’atteindre Meyrueis. Cette importante voie muletière permettait des échanges entre la Méditerranée et le Massif Central. Le baron de Roquefeuil, seigneur de la région, aménagea une abbaye en contrebas, dans la vallée du Bonheur, pour secourir les voyageurs perdus dans la montagne. A la fin du XIe siècle, il fonda une communauté religieuse de 6 chanoines qui assuraient des offices et qui, par mauvais temps, sonnaient la « cloche des égarés » à heures régulières pour guider les passants en péril. L’abbaye fût abandonnée en 1790. Au XVIIIe siècle, le « Camin Ferrat » fut délaissé au profit de la route Royale que nous suivons depuis le col de la Caumette jusqu’à Meyrueis. Ce nouveau tracé passait au col de la Serreyrède et continuait jusqu'au col de la Caumette pour suivre ensuite les crêtes. Ce mur que nous longeons entre la Caumette et la Croix de Fer est-il un vestige de la route Royale ? Ou bien la limite du domaine de l’abbaye du Bonheur ? Le secret reste entier, nos ancêtres seulement connaissent cette histoire… - Eau
Zone humide
Écoute ! On entend de l’eau !
Au-dessus du chemin, l’eau s’écoule doucement... C’est une zone humide, un espace fragile à protéger. La tourbière est constituée de joncs, de laîches et de nombreuses mousses, comme la sphaigne. Une grande quantité d’insectes y logent, comme le criquet ensanglanté et des libellules, ainsi que la grenouille rousse. Ici, si nous ne faisons pas de bruit, nous pouvons entrevoir des biches et d’autres animaux qui viennent se rafraîchir… - Histoire
Col de la Croix de Fer
Au col de la Croix de Fer, croisement stratégique de plusieurs voies, une auberge-relais d’affenage accueillait les voyageurs. Cette magnifique ruine avec ses deux voûtes imposantes était aussi une importante ferme, propriété du baron de Roquedols. Elle se situe à la limite des communes de Meyrueis et de St Sauveur-Camprieu sur le tracé du « Camin Ferrat » et de la route Royale. Au temps des persécutions religieuses, le prédicant François Vivens* organisait des assemblées protestantes clandestines dans le vallon juste en contrebas des bâtiments. (*Vivens a été tué en 1692, 10 ans avant la guerre des Camisards) - Histoire
Camprieu
Au XIXe siècle, les rues du village étaient animées toute l'année par un petit peuple d'artisans, d'ouvriers et de commerçants, qui vivaient dans ces humbles maisons de montagne, propices à l'élevage. Camprieu comptait donc : 2 cordonniers, 6 sabotiers, 2 vanniers, 1 menuisier, 2 charrons, 2 maréchaux ferrants, 1 minotier, 2 tailleurs de pierres, une verrerie, une scierie, une laiterie, deux épiceries, mercerie et quincaillerie et une boutique pour les dames à l'enseigne « modes et robes ». Il y avait également une cave qui fabriqua du Roquefort jusqu'en 1932, un hôtel et une auberge. - Milieu naturel
La forêt de l'Aigoual
« Aigoual, Forêt d’Exception »
L’Office national des forêts, gestionnaire des forêts publiques, a lancé en 2013 la démarche « Aigoual, Forêt d’Exception », dont l’objectif est de valoriser le patrimoine forestier, naturel et culturel du massif. L’ONF souhaite ainsi mettre en avant les différentes facettes de la gestion multifonctionnelle : production, protection et accueil du public. Un des axes forts de cette démarche, complémentaire des autres initiatives portées par les partenaires locaux, consiste à rénover l’accueil et la découverte de la forêt. - Milieu naturel
La forêt de l'Aigoual
Au XIXe siècle, l’Aigoual est une montagne quasiment dépourvue d’arbres. L’exploitation intensive de la forêt et la pression du pâturage transhumant, associées au rude climat de l’Aigoual ont été à l’origine de crues dévastatrices. À la riche végétation de ces pâturages succèdent des pâturages à bruyère et de nombreux ravins. Dans les vallées blotties au pied de l’Aigoual, de terribles crues et les tonnes de pierres roulées par les flots emportent les routes et les pâturages. En réaction, un programme de reboisement fût lancé à partir de la 2ème moitié du XIXe siècle, pour aboutir à la forêt actuelle. Aujourd’hui, la forêt de l’Aigoual constitue un massif protecteur pour les vallées, en même temps qu’un espace d’exploitation économique, de biodiversité, et de loisirs.
- Milieu naturel
Futaie irrégulière
Ce peuplement forestier comporte des arbres très divers par leur diamètre, leur hauteur et leur âge. Les essences sont mélangées : le sapin domine, mais le hêtre est aussi présent, ainsi que le sorbier des oiseleurs et l’alisier blanc. On parle dans ce cas d’une « futaie irrégulière ». Cette orientation forestière a plusieurs intérêts : pérennité du couvert forestier, résistance à l’érosion des sols, meilleure résistance vis-à-vis des tempêtes ou des attaques de parasites, régularité de la production… Dans la petite clairière sur la gauche du sentier, avec la lumière qui arrive au sol, la régénération naturelle du hêtre et du sapin s’installe : le renouvellement de la forêt est assuré.
- Savoir-faire
Forêt de production
Balise n° 2
Une autre technique pour obtenir un couvert forestier pérenne est la plantation ou le semis. Ce travail s’opère soit sur terrain nu, soit dans les peuplements existants. Lors des programmes de reboisement, la tâche fut gigantesque, nécessitant 900 000 journées de travail, la plantation de 60 millions de résineux et 7 millions de feuillus, et le semis de 38 tonnes de graines ! L’épicéa et les pins, qui supportent la plantation en pleine lumière et poussent assez vite, furent largement utilisés. Le sapin a été préféré sous couvert forestier. - Agriculture
La Serreyrède
Avant 1861, la maison au col de la Serreyrède est habitée par deux familles de paysans. Ils avaient quelques bêtes et cultivaient un jardin potager, dont on retrouve les terrasses au dessus de la piste de la Caumette. À partir de 1861 la ferme est habitée par un garde forestier. Ce n’est qu’en 1883 qu’elle est rachetée par les Eaux et Forêts pour en faire une maison forestière. Ce fut d’ailleurs l’un des quartiers généraux du forestier George Fabre lors du reboisement de l’Aigoual. Aujourd’hui, le Parc national des Cévennes, l’Office du Tourisme et l’association « Terres d’Aigoual » se sont associés pour faire revivre la Serreyrède, avec l’aide de la Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes – Terres solidaires.
- Agriculture
Association "Terres d'Aigoual"
Le Parc national des Cévennes loue une partie du bâtiment à l'association permettant aux agriculteurs locaux d'écouler leurs produits en vente directe. Elle regroupe des agriculteurs souhaitant mieux valoriser leur production et partager leur savoir faire. Ils ont envie aussi de faire partager leur vision de l'agriculture:
- qualité dans leurs productions,
- exploitation de taille humaine,
- entraide.
Venez découvrir leurs produits !
- Histoire
Du taillis à la futaie de hêtres
Balise n° 1
Vers 1850, avant le reboisement, les cévenols utilisent massivement la ressource en bois pour le chauffage et l’industrie, notamment dans les filatures. Peu à peu, ne subsistent que quelques taillis de hêtre, coupés tous les 25 à 40 ans. De plus, le pâturage de dizaines de milliers de brebis réduit encore le tapis herbacé. Ce couvert végétal très fragilisé subit aussi le flot d’importantes précipitations : les épisodes cévenols. C’est dans ce contexte que va commencer le long travail des forestiers. Pour diminuer les risques et réinstaller un couvert forestier durable, la première technique possible est de partir de l’existant, et de convertir les taillis « ruinés » en futaies. - Eau
La source du fleuve Hérault
Après avoir emprunté une draille (chemin de transhumance ovine) et traversé deux pistes de ski imbriquées dans la hêtraie, observez ici une petite zone humide. La source de l’Hérault se trouve à seulement 200 mètres. Les joncs et les saules sont caractéristiques des milieux humides. Entre terre et eau, ces habitats jouent un rôle écologique majeur : biodiversité, épuration des eaux, régulation des crues...
Description
Au départ de la "Station de Prat Peyrot", prendre la direction "La croix de Fer" par le GR® 6 en empruntant les carrefours « Les Fayards », « Col de la Caumette ».
1) Dans la descente ne pas rater le croisement à gauche, suivre le monotrace jusqu’à « La Croix de Fer » , vous quittez le GR® 6.
2) À "La Croix de Fer" tourner à gauche direction "L’Aubespi", "Perte de Bramabiau" puis "Mairie".
3) À "Mairie" tourner à droite, traverser le village en suivant "La croix basse" , "Camprieu", puis direction "Maison du bois" par «Le Cros», « Tabarde ».
4) À la "Maison du bois" direction "Col de Faubel" par "Tailladette", "Taillade", "Bois de l'Agre".
5) Au "Col de Faubel", direction « Col de l’Espérou » par "La pépinière", "Montlau", puis prendre la direction du "Col de la Serreyrède" par "Serre de Favatel", "Le Trévezel".
6) Au "Col de la Serreyrède" remonter par la draille (GR® 7) à la "Station de Prat Peyrot", par "Le Fangas".
Balade extraite du cartoguide Massif de l’Aigoual, réalisé par la Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes dans le cadre de la Collection Espaces Naturels Gardois et du label Gard Pleine Nature.
- Départ : Prat Peyrot
- Arrivée : Part Peyrot
- Communes traversées : Meyrueis, Val-d'Aigoual, Saint-Sauveur-Camprieu et Dourbies
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Avant de vous engager sur un circuit, vérifiez qu'il est adapté à votre activité et à votre niveau. Le port du casque est obligatoire et les équipements de protections conseillés. Respecter les autres usagers, contrôler votre vitesse et trajectoire. Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante. Bien refermer les clôtures et les portillons. Le hors piste est interdit.
Attention aux patous : suivez bien les consignes et adoptez les comportements conseillés.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes, La Serreyrède
Col de la Serreyrède, 30570 Val d'Aigoual
La Maison de l'Aigoual abrite l'office de tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Sur place : expositions temporaires, animations au départ du site et boutique
Transport
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