Les jumelles

Au fur et à mesure qu’on s’élève, une végétation de type méditerranéen (genévrier cade, buis, euphorbe, lentisque, argeiras …) se découvre, rappelant que l’eau n’est pas le bien le plus courant.

Les jumelles de Monoblet forment un de ces nombreux maillons de la faille des Cévennes qui sépare la plaine languedocienne calcaire du début du Massif Central granitique et schisteux. Il résulte de ce support géologique et de l’influence climatique le développement d’un couvert végétal particulier, riche. Ainsi vous pourrez observer des plantes typiques de sol acide comme l’arbousier.

Ce papillon de jour appelé aussi Pacha à deux queues peut dépasser 10 cm d’envergure lorsque ses ailes sont déployées. Ces dernières lui permettent de voler sur de longues distances et en altitude.

C’est le dessous de ses ailes qui le rend facilement reconnaissable avec ses couleurs bordeaux, noir, jaune, blanc et bleu. Il se cantonne aux abords de la méditerranée, en dessous de 600 m d’altitude. Il recherche en premier lieu des régions boisées riches en arbousier, sa plante-hôte, sur laquelle la femelle va pondre ses œufs. Il est particulièrement territorial et supporte mal la présence de congénères ou d’autres espèces de papillons, qu’il prendra en chasse.

Merci de ne pas le capturer, il se laisse prendre facilement en photo !

Au sommet du Rouquette, c’est un paysage largement ouvert qui s’offre à vous, avec d’un côté les massifs cévenols et de l’autre la plaine du Languedoc et la mer, par temps clair. Côté Cévennes, on peut voir au loin le mont Lozère et en avant plan la montagne de la Fage.

Depuis le sommet du Rouquette, vous pourrez observer sa jumelle, Saint-Chamant, qui porte juste sous son sommet, des vestiges d’une chapelle et une tour de garde d’époque médiévale, à moins qu’il s’agisse d’un ancien fort puisque les seigneurs de Monoblet auraient également porté le nom de capitaines du fort de Saint-Chamant. On trouve peu de traces écrites quant à l’origine de ce site. On évoque le séjour de moines, ou encore un bâtiment construit en représailles à l’assassinat d’un notable en plaine…

Difficile d’en savoir plus. Ce qui est sûr, c’est que le lieu n’a jamais été accessible autrement qu’à pied. Les pierres qui ont servi à la construction ont été extraites du sommet de la colline et taillées sur place.