Moulin de Bougès
Après une belle montée sur les crêtes du Serre de Rébiouse, une vue superbe sur les landes à bruyère du massif du Bougès s'offre au randonneur. Puis, il redescend dans la châtaigneraie par un chemin en lacets ponctué de multiples clèdes et bancels.
Les 7 patrimoines à découvrir
- Histoire
Saint-Julien-d'Arpaon
Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juillet 1702, à l’issue de la foire de la Madeleine, une assemblée se tient dans un bois « proche de Saint-Julien ». Les futurs chefs des premiers camisards commencent à recruter des volontaires pour aller délivrer les prisonniers. Le 18 octobre 1702, après avoir tué Salomon Gardès, secrétaire de l’abbé du Chaila, la troupe camisarde commandée par Gédéon Laporte brûle l’église, la cure et la maison du notaire Delapierre. Le temple a été construit en 1840.
- Histoire
La pierre de baptême près du hameau de Bougès
Durant les périodes troubles du XVIIe et XVIIIe siècle en Cévennes, de la révocation de l’Edit de Nantes à la guerre des Camisards, la population protestante se défie des prêtres.
Au col de l’Agulharou se trouve une grande dalle de schiste taillée où est creusé un trou « grand comme une soupière » : c’est la pierre du baptême. Ceux qui ne voulaient pas aller trouver les curés faisaient baptiser leurs enfants là avec l’eau qui tombait du ciel. » Cette grande pierre est creusée de trois bassins (cupules) : l’un d’une quinzaine de centimètres, les autres plus petits, ont été aménagés aux époques préhistoriques.
(Extrait de la Revue Cévennes, Désert et pays camisard) - Archéologie
Les menhirs couchés
" Deux menhirs sont couchés un peu avant le col de l'Agulharon. L'un d'eux présente trois cupules (creux circulaires), dont une de la taille d'un bol. De nombreuse dalles schisteuses à cupules ont été recensées en Cévennes. Ces creusements dont la signification nous échappe sont attribués, comme les menhirs, au néolithique. La pierre à cupules est appelée "pierre des baptêmes". Lorsqu'à la révocation de l’édit de Nantes, en 1685, l'exercice de la religion protestante est interdit, de nombreux protestants refusent de se convertir. Ils attendent le passage d'un pasteur pour recevoir clandestinement les sacrements. Cette pierre aurait servi à baptiser des enfants protestants".(P. Grime)
- Histoire
Bougès
Le hameau de Bougès compte actuellement deux feux à l'année ; l'été, les maisons s'ouvrent et l'on compte 80 à 90 habitants issus de familles originaires du lieu. En 1970, il ne restait qu'un couple d'agriculteurs retraités. Un autre couple d'agriculteurs actifs s'est alors installé: "on avait des genêts jusque devant les portes des maisons". Ils ont remis en état les prairies et les champs qui s'élèvent en gradins au-dessus du hameau. Aujourd’hui, un couple d’agriculteur produit du Pélardon, il n’est pas rare de croiser les chèvres qui paissent tranquillement sous les châtaigniers.
- Histoire
Histoire de chemin
Il n'y a pas si longtemps, les habitants de Bougès ramassaient encore les châtaignes ici. "On les a ramassées dans les années soixante, ça a été les dernières années. Moi, j'ai vu mes parents les ramasser, ils portaient tout sur le dos ! C'était un sacré boulot de les remonter par ce chemin-là". Plus récemment, il était encore emprunté. "Ce chemin, c'était le chemin du facteur, il venait de Saint-Julien par Mijavols et puis il partait par là, il sautait la passerelle et il allait sur l'autre versant. Le facteur autrefois, il faisait quarante kilomètres par jour, ce n'était pas un métier de tout repos".
Le chemin a été emprunté pour descendre les céréales de Bougès jusqu'au moulin près de la voie ferrée. Cela avait nécessité d'importants aménagements que l'on voit encore. Un mur de soutènement maintient son assise tandis que la roche taillée ou un mur bâti le protège des éboulements. La création de nombreux virages en lacets a permis de diminuer la raideur de la pente.
- Histoire
Voie de chemin de fer
Usagers et employés en parlent toujours avec regret et émotion : « Pour aller à Montpellier, le lundi, je pouvais partir le matin, à 6h, j’arrivais à Montpellier à 10h du matin et on pouvait remonter le soir ici, le train arrivait à 10 h du soir. Maintenant (avec le car), vous pouvez descendre mais pour remonter, il faut attendre le lendemain, c’était bien utile. Maintenant celui qui n’a pas de voiture, il fait comment, il fait du stop, il marche à pied ! » (P. Grime)
« Deux ans après son arrêt, on a eu l’idée de le remettre en route pour en faire un train touristique : on a réussi à faire redémarrer une micheline… On avait prévenu personne : il paraît qu’on n’avait pas le droit de faire ça et même qu’on risquait la correctionnelle. Il n’est rien arrivé… Saut qu’à St Julien des Points on a actionné cette sorte de klaxon qu’on avait : alors M., du restaurant, est monté avec un litre de pastis, et deux ou trois paysans du coin sont arrivés aussi. On a tous pleuré comme des gosses : on avait l’impression que le cœur du pays recommençait à battre. » (Revue Cévennes n°15)
- Histoire
Château de Saint-Julien-d'Arpaon
Ce château du XIIIe siècle était la propriété des seigneurs d'Anduze qui possédaient en Gévaudan la baronnie de Florac. En 1618, le château est démantelé alors que la famille de Gabriac en a la propriété. Au XVIIIe siècle, il revient par héritage à la famille de Montcalm, famille rouergate qui possède plusieurs biens en Gévaudan et qui restaure la bâtisse. Le château subira ensuite les effets du temps, et est actuellement à l'état de ruines, mais mieux conservé que d'autres châteaux en Gévaudan.
Description
Du parking situé sous le temple. Prendre le chemin qui monte vers le temple, puis suivre la route jusqu'en haut du bourg. Emprunter le sentier qui passe à côté du château et monter sur environ 700 m pour rejoindre une route.
1- La traverser, bifurquer à gauche, et monter à travers les landes vers le point haut, situé à l'ouest. Suivre la crête vers l'est jusqu'au col de l'Agulharon. puis bifurquer à gauche.
2 - Prendre la route jusqu'au village de Bougès.
3 - À la sortie du village, prendre un chemin qui descend, puis un sentier sur la gauche qui chemine à flanc de colline avant de descendre par de nombreux lacets jusqu'à l'ancienne voie ferrée.
4 - Prendre sur la droite la voie ferrée pour revenir à Saint-Julien-d'Arpaon.
- Départ : Saint-Julien-d'Arpaon
- Arrivée : Saint-Julien-d'Arpaon
- Communes traversées : Cans et Cévennes
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Bien refermer les clôtures et les portillons.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Transport
- Ligne 252 Florac – Le Collet de Dèze – Alès. Circule toute l’année. Attention, cette navette n’est pas équipée pour les vélos
Accès routiers et parkings
Depuis Florac, N 106, direction col de Jalcreste
Stationnement :
Calculateur d'itinéraire liO (région Occitanie)
Autres régions
Calculez votre itinéraire en Auvergne Rhone Alpes sur Oùra
Source
Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :