Les gorges du Tarn de Florac au Rozier


Esplanade
Le passage sous le porche de la sous-préfecture est l'un des nombreux passages couverts qui se faufilent sous les maisons : vous venez de traverser les anciens remparts de Florac et vous vous trouvez à l'intérieur de la ville médiévale. Outre ses beaux platanes centenaires (les plus âgés ont 200 ans) vous y trouverez d’un côté, la statue de Léon Boyer, collaborateur de Gustave Eiffel avec qui il a construit le viaduc de Garabit, mort au Panama en 1883 où il travaillait au percement du canal ; de l’autre, le temple protestant et le monument aux morts.

Planet
Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux troubles religieux opposant catholiques et protestants ont affecté les Cévennes, causant maintes destructions. Après la signature de la paix d’Alais (juin 1629) entre Richelieu et le duc de Rohan, les protestants conservent le droit de pratiquer leur religion mais leurs fortifications sont détruites. C’est le cas des remparts de Florac. La maison où est installée le panneau est l'une des plus anciennes de Florac : sa tour surveillait la porte du Thérond. C’est aussi le carrefour entre l’ancienne route de Nîmes à Saint-Flour et l’ancienne route de Florac à Séverac par le Causse.

L'eau ferrugineuse de Salce
Après un petit détour du hameau de Salièges jusqu'auTarn, on trouve une source d'eau ferrugineuse. On a longtemps attribué à cette eau, riche en ion Fe2+, rendu célèbre par le sketch du comédien Bourvil, le mérite de prévenir (ou guérir) l'alcoolisme.Elle apporterait le fer qui vient habituellement d'une consommation régulière d’alcool. Un léger bâti signale la source de Salce (chemin balisé l'indiquant depuis Salièges), ainsi que des colorations rouges dues à la présence d'oxyde de fer que l'on retrouve à de nombreux contacts entre schiste et calcaire.

L’église d’Ispagnac
Les vignerons d’Ispagnac

Le pont de Quézac
Il permet d'enjamber le Tarn et de rejoindre le village de Quézac situé sur la rive gauche. Vers 1350, le pape Urbain V décide de financer sa construction afin de faciliter l'accès des pèlerins à la collégiale Notre-Dame de Quézac. Sa construction s'achève au cours du XV° siècle. Son histoire est jalonnée de destructions partielles par les crues, de reconstructions plus ou moins solides. Il est classé monument historique le 27 août 1931.

L'eau de Quézac
L'eau minérale de Quézac jaillit naturellement de la source Diva, à l'entrée du village, dans un environnement exceptionnel, naturellement protégé depuis des siècles. Cette eau au goût agréable, riche en sels minéraux et oligo-éléments, est également réputée pour son action bienfaisante sur l'estomac. La source vient en fait du mont Aigoual et met, selon des études scientifiques, de 30 à 40 ans pour rejaillir à Quézac, après s'être déposée dans les nappes et s'être chargée en gaz naturel (ce qui est rare en France).

Le château de Charbonnières.
Le château est composé de trois corps de logis rectangulaires disposés en fer-à-cheval autour d’une cour centrale. La façade tournée vers le Tarn présente une tour carrée dominant la rivière. L’accès à la cour intérieure se fait par un portail en plein-cintre. De la cour, on peut monter à une chapelle par un escalier en pierre, le montant de la porte étant décoré de fleurs de lys. L’intérieur modeste est caractérisé par une voûte à croisée d’ogives encadrant une clef de voûte aux armes de la famille de Montesquiou, seigneurs de Charbonnières depuis le XIIIe. Les autres parties du logis offrent de très belles cheminées, un escalier monumental et de belles salles voûtées. Au XVIIe et XVIIIe siècles il passe dans les possessions de la famille de Volonzac Malespina et au XIXe dans celles de la famille Boutin. Cet édifice ne se visite pas.

La résurgence de Castelbouc

L’étrange légende de Castelbouc
À vous d’en juger…
L’étymologie de Castelbouc est « castel blanc », en occitan « perché sur le rocher ».
La légende raconte qu’au temps des croisades, le seigneur du château était resté seul de son sexe, parmi ses sujets. Dans ce petit hameau fait d’habitations accolées à la falaise, les visiteuses étaient nombreuses et ce seigneur tenait à satisfaire tous leurs désirs… Malheureusement la croisade dura si longtemps qu’il ne put tenir jusqu’au bout. Lorsque son âme s’envola, on vit alors planer sur la tour du château un énorme bouc… Depuis lors, on entend la nuit sur ces sommets, un bêlement suivi d’étranges murmures. De là, viendrait le nom de Castelbouc…

Le castor

Saint-Chély du Tarn

Le château de La Caze

Hauterives

Les bateliers de La Malène
« La Malène » signifie « mauvais trou »... Mais depuis quelques décennies, il convient plutôt de parler de petit bijou faisant la joie des touristes. Grâce à quoi ? Aux barques qui, jadis, avaient un rôle strictement utilitaire, lorsque le Tarn servait de voie de communication et d'échanges. Le 29 décembre 1952, la Société coopérative des Bateliers des gorges du Tarn est officiellement créée. En 1985, la coopérative devient une Société coopérative ouvrière de production (SCOP). Au fil de l'eau, les bateliers vous font découvrir des sites qu'on ne peut approcher et voir qu'en barque, comme la Grotte de la Momie, ou la Dame à l'ombrelle au-dessus de La Croze. Voilà au moins deux bonnes raisons de s’offrir ce voyage au fil de l'eau, en compagnie des bateliers de La Malène.

Petite anecdocte
" Traditionnellement, le premier dimanche de juillet, se déroule dans le bourg une course de côte. Les premières courses de côte étaient des courses de chèvres. Marthe rassemblait ses chèvres au pont, grimpait seule la côte de La Canourgue puis les appelait de là-haut. Les chèvres accouraient. La gagnante avait droit, comme récompense, à un odorant bouquet de "bartas" (buis)." (M.P Leroy-Delmer)

Chapelle
" À 300 m du village, les ruines du château de Planiol surplombent une zone plane de la rivière, ou "planiol". À cet endroit, la rivière accuse 8 m de profondeur. Puis apparaît l'église romane du XIIe s, probablement édifiée sur l'emplacement d'un oratoire carolingien. Une "chapelle expiatoire" a été ajoutée, renfermant les restes des martyrs de La Malène. Une autre chapelle est occupée par une vierge debout sur une barque. Elle sort chaque mois de mai pour le pèlerinage des bateliers. Quant au pont, il fut construit en 1856, en lieu et place d'un ancien gué où passe la draille de l'Esperelle. À cause de sa faible hauteur, il ne résista pas aux crues dévastatrices de 1875 et 1900." (M.P Leroy-Delmer)
Description
Jour 2 : Ispagnac - Sainte-Enimie 17,5 km, 433 m +
Jour 3 : Sainte-Enimie - La Malène 14,2 km, 686 m +
Jour 4 : La Malène - Les Vignes 12,7 km, 592 m +
Jour 5 : Les Vignes - Le Rozier 12 km, 435 m +
Proposition pour trois jours : jour 2, jours «3+4 », jour 5, avec possibilité d’écourter l’étape Ispagnac/La Malène, en faisant la descente en barque avec les bateliers de la Malène : +33 (0)4 66 48 51 10 (réservation et information).
1- Florac à Ispagnac / 10 km, 330 m + : De la place de l'Esplanade, prendre la rue du Thérond, puis l'avenue du 8 mai 1945 en direction du hameau de Salièges. À la sortie du village de Salièges, continuer sur la piste carrossable pour rejoindre Ispagnac en passant par les petits hameaux qui se suivent : Salièges, Le Fayet, Bieisses, Bieissettes (GR®670).
2- Ispagnac au Pont de Montbrun / 7,2 km, 188 m+ :
Descendre la rue des Barrys vers les camping, longer le Tarn, franchir le pont, et traverser entièrement Quézac. Après le village, continuer pendant 1,5 km sur une petite route pour reprendre le sentier. Parfois en surplomb, parfois sur la berge, le sentier s’enfonce dans le canyon, dépasse le village perché de Montbrun pour rejoindre le pont de Montbrun qui enjambe le Tarn.
3-Pont de Montbrun à Castelbouc / 3,3 km, 124 m+ :
Suivre la petite route en rive gauche. On passe au-dessus du manoir de Charbonnières pour rejoindre un peu plus loin un des sites les plus curieux des gorges, le hameau de Castelbouc, blotti sous la roche.
4- Castelbouc à Sainte-Enimie / 7 km, 121 m+ :
Traverser le hameau, à la place du four à pain prendre la ruelle à droite et après le petit pont prendre à droite le sentier qui rejoint la berge. Un bout de balade à l'ombre de grands arbres où le château de Prades s'offre à la vue. Le paysage se resserre encore avant de déboucher sur le village médiéval de Sainte-Enimie.
5- Sainte-Enimie à Saint Chély-du-Tarn / 5 km, 277 m+ :
Traverser le pont, direction Meyrueis. Prendre à gauche devant l’hôtel, puis à gauche la rue qui monte vers les villas, puis surplombe et rejoint la D 986. 250 m après avoir repris la route prendre à droite le chemin. Dès qu’on quitte Ste-Enimie, le sentier s’élève, passe au-dessus de falaises puis redescend en lacets jusqu’au village de Saint-Chély-du- Tarn.
6- Saint-Chély-du-Tarn à La Malène / 9,2 km, 409 m+ :
Prendre la rue qui monte vers le Causse et, après l’épingle, au croisement, prendre à droite. Le sentier démarre par un parcours en corniche, puis il redescend bord de rivière. Rive droite, vue sur le hameau semi-troglodytique et le cirque de Pougnadoires. Il remonte est passe une barre rocheuse, redescend au niveau du château de La Caze, puis continue en surplomb jusqu'à Hauterives. Encore un passage au-dessus d'une falaise et l'arrivée sur La Malène se fait en longeant le Tarn.
/!\ Depuis la dernière crue de la rivière, la partie du sentier proche du Tan entre Hauterives et La Malène (3 km) est ensablée et la berge fragilisée. Restez vigilant.
7- La Malène aux Vignes/ 12,7 km, 592 m+ :
Au pont prendre à droite la piste carrossable sur 3,5 km, puis le sentier. La Malène est dominé par une falaise où de grandes traînées noires marquent le rocher. Le village est célèbre pour ses bateliers qui perpétuent la descente en barque traditionnelle de la partie la plus étroite du canyon. Jusqu'au village des Vignes, le sentier croise un seul hameau (La Croze, propriété privée). C'est la partie la plus célèbre du canyon avec des paysages spectaculaires : les détroits, le cirque des Baumes, le pas de Souci. (La Malène - le cirque des Baumes avec les bateliers, 8 km sur la rivière en se laissant conduire. On peut récupérer le sentier des gorges du Tarn, les bateliers vous expliqueront comment le rejoindre).
8- Les Vignes au Rozier / 12 km, 435 m+ :
Prendre la route du causse Méjean et après 800 m, le chemin à droite. Au départ, la vue est magnifique sur l'enfilade des corniches des causses Sauveterre et Méjean. Toute la balade est dominée par les falaises qui cachent à leurs pieds des hameaux semi-troglodytiques (vue sur St-Marcellin et Eglazines, rive droite). Le sentier passe au-dessus de la Sablière, hameau à l'architecture typique (un panneau indique si on peut le visiter) et rejoint le Rozier par un chemin plus facile.
Profil altimétrique
Recommandations
(/!\ attention aux périodes de crues du printemps et de l’automne : renseignements auprès de l’office de tourisme ou sur www.vigicrues.gouv.fr (territoire Garonne-Tarn-Lot / Haut Tarn-Montbrun).
Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Refermez bien les clôtures et les portillons.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com
info@cevennes-parcnational.fr
04 66 45 01 14
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Transport
Ligne de bus Florac-Mende
Ligne de bus quotidienne toute l’année, du lundi au samedi matin (sauf jours fériés)
https://img-scoop-cms.airweb.fr/uploads/sites/21/ligne-251-FLORAC-MENDE.pdf
Ligne de bus Florac-Ste-Enimie-Le Rozier, juillet et août, tous les jours
https://img-scoop-cms.airweb.fr/uploads/sites/21/258-FLORAC-LE-ROZIER.pdf
Ligne de bus Alès-Florac (réservation obligatoire pour un départ d’Ispagnac) société Boulet : +33 (0)4 66 65 19 88
Ligne de bus quotidienne sauf les dimanche et jours fériés, du 15 avril au 31 octobre.
https://fr.calameo.com/read/003034667749796fd341f
Ligne de bus Meyrueis-Le Rozier-Millau, juillet et août
hhttps://img-scoop-cms.airweb.fr/uploads/sites/21/257-MILLAU-MEYRUEIS.pdf
Ligne quotidienne toute l'année. Horaires différents en fonction des périodes scolaires et non scolaires.
Ligne 215 Autocars Causse : + 33 (0)6 65 61 24 16
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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