Château du Tournel
Les 11 patrimoines à découvrir
- Flore
Flore
Sur les chemins, de nombreuses fleurs nous font savoir que nous marchons sur une pente schisteuse. L'ornithogale se fait une beauté pour onze heures du matin, les digitales rehaussent leurs cloches pourpres, des touffes de fétuque ovine se sont échappées d'une prairie d'estive, un pied d'orpin brûlant se repaît de soleil, l'achillée millefeuille fait dans la dentelle tout l'ourlet du chemin, le serpolet foulé au pied exprime son parfum... - Histoire
Château du Tournel
Un sentier d’interprétation guide le visiteur dans sa découverte de l’histoire du château et de la configuration de l’ancien village, aujourd’hui en ruines. Nul ne sait quel noble chevalier choisit un jour cette éminence bordée de ravins pour y établir son castrum. C’est en 1219 que le premier hommage pour le Tournel est rendu par Odilon Guérin à l’évêque et seigneur de Mende, Guillaume de Peyre. - Architecture
Chapelle et logis
Balise n° 7
Parties les plus anciennes, le logis et la chapelle assurent dès le XIIe siècle les fonctions religieuse et résidentielle. Dédiée à Saint-Pierre, la chapelle castrale, dont la voûte en berceau est tombée, était à l’usage privé des seigneurs. Le chœur intégré dans la tour de l’enceinte l’identifie comme un élément de la fortification, ainsi que ses deux ouvertures de type meurtrières. Le logis était éclairé de baies aux arcs en plein cintre taillés en calcaire jaune. Il comportait trois étages encore lisibles par les ancrages des poutres dans l’épaisseur des murs. Sur sa façade est, la défense était assurée par un hourd : galerie en encorbellement qui permettait de battre le pied du mur. - Flore
Quelques plantes
Balise n° 9
Quelques espèces de plantes sont bien représentées autour des ruines comme le plantain moyen et l’armoise vulgaire. Parmi les végétaux qui peuplent les murs de pierres ou les parois rocheuses presque dépourvues de sol : les orpins (plusieurs espèces remarquables par leurs feuilles « grasses »), les perce-pierres ou saxifrages (trois espèces), qui égaient au printemps les affleurements rocheux par leurs fleurs blanches et le nombril de Vénus. Le muflier asaret (ou asarine) aux fleurs jaunâtres striées de rose n’existe presque que dans les Cévennes. En haut du mur de la tour, deux rangées de pierres de schiste sont placées en arête de poisson, détails exceptionnels, datant vraisemblablement du XIIe siècle. - Architecture
Donjon
Balise n° 8
Éléments défensifs, le donjon et le réduit imposent par leur aspect massif et leur position, le prestige et la puissance seigneuriale. Au XIIIème siècle, le donjon est aménagé avec son entrée en chicane ainsi qu’un mur d’enceinte côté ouest. Les deux premiers niveaux sont occupés par une pièce de plan rectangulaire, coiffés par une voûte et éclairés par des ouvertures de type meurtrière. Un trou d’homme assure le passage entre les deux étages. Le second conserve en négatif la trace de la cheminée qui occupait tout le fond de la pièce. Une tourelle abritant un escalier en vis, accolée au donjon, donne accès au troisième niveau. - Architecture
Réduit
Balise n° 8
Cette tour a sans doute répondu aux exigences de fortifications des châteaux lors de la guerre de Cent Ans. Ses murs extrêmement épais (1,70 m par comparaison 0,80 m pour le logis) renforcent un angle de l’enceinte et servent d’ultime défense en suivant le contour des parois verticales. Elle garde encore les vestiges de trois corbeaux juste au-dessus de la porte d’accès qui devait soutenir une bretèche (petit avant corps de protection). À l’intérieur, les étages séparés par des voûtes sont accessibles par des trous d’homme. - Histoire
Axes de circulations
Balise n° 6
Le site du Tournel s’inscrit dans un paysage quadrillé par un réseau de voies de communication : deux drailles de transhumance et la via Soteirana reliant Villefort à Mende. . Par sa position géographique, le château du Tournel s’imposait et jouait un rôle prépondérant dans la surveillance des terroirs, des hommes et de leur trafic. La via Soteirana, ancienne route royale, semble avoir notamment joué un rôle majeur dans l’exploitation minière des localités voisines. Elle constituait, pour tous les châteaux qui la jalonnaient, une source de revenus non négligeable grâce aux droits perçus sur tout ce qui l’empruntait. - Architecture
Tour de surveillance
Balise n° 5
Les similitudes de construction entre la tour de surveillance et le donjon font remonter ces deux édifices au XIIIe siècle. Associée à la première occupation du site, la tour assurait la défense avancée de l’ancien village. Plus tard, se trouvant en position centrale sur le site, elle permettait la protection et le contrôle du village-rue. Ses murs épais d’un mètre vingt environ et le système de fermeture de porte à barre coulissante sont encore visibles. Endommagée semble-t-il lors d’un incendie, elle a été transformée en habitation à deux niveaux séparés par un plancher remplaçant la voûte détruite. On peut remarquer les ancrages de solives, aménagés dans la maçonnerie. - Géologie
Rocher aux cupules
Balise n° 4
En contrebas du bloc de barytine, qui barre l’éperon et protégeait le château et le village primitif, s’étend un rocher percé de neuf trous circulaires, de dimension variable : ce sont des cupules. Placées sans ordre précis sur le rocher, elles ne semblent pas avoir servi de point d’ancrage. L’érosion aurait-elle pu creuser la roche de la sorte ? En Cévennes le phénomène existe en de multiples endroits, toujours dans le schiste.
La conquête naturelle des parois rocheuses commence par l’installation des lichens. Ces encroûtements des rochers, diversement colorés, sont des végétaux qui assurent la première pulvérisation du minéral nécessaire à l’installation des autres plantes. - Histoire
Moulin
A l’époque féodale, l’utilisation des moulins par les villageois imposait le paiement d’un droit au seigneur. A partir de la révolution, ils deviennent propriété collective des habitants qui ont la charge de leur entretien. Murs et toit en schiste, le moulin du Tournel a été construit en 1820, en contrebas du village et à quelques pas du Lot. Mû par l’eau dérivée dans un fossé à ciel ouvert ou béal, il fonctionnait pour produire la farine de seigle ou de froment avant chaque fabrication du pain, base de l’alimentation. Vers le milieu du XXème siècle les moulins ont cessé de fonctionner ; celui-ci, bien conservé, a fait l’objet d’une restauration récente.
- Histoire
Abandon du site
À partir du XIVème siècle, les seigneurs préfèrent le château du Boy plus confortable, tandis que certains habitants privilégient la sécurité de la ville de Mende à la protection des châteaux. La situation escarpée du village, la crise démographique des XIVe et XVe siècles, la grande peste, l’arrêt des conquêtes de territoire peuvent également expliquer l’abandon progressif du site. Au XIXème siècle, seules quelques maisons sont encore habitées et les terres à peine exploitées. Le village-rue est définitivement abandonné en 1930 alors que l’actuel hameau du Tournel se crée le long du flanc ouest de l'éperon.
Description
Au départ de « Mas d’Orcières », direction « Saint-Julien-du-Tournel » par « Les Quincos », « Sous la croix de Calvaire », « La Reveirette ». Puis direction « Château du Tournel » par « Lavignolle », « Coste de Abiouradous », « Les Parets ». Au « Château du Tournel » direction « Mas d’Orcières » par « Le Tournel », « Bois Dario », « Orcières », « Village ».
Balade extraite du cartoguide Mont Lozère, Pays des Sources, mis en oeuvre par le Pôle nature du Mont Lozère.
- Départ : Mas d'Orcières
- Arrivée : Mas d'Orcières
- Communes traversées : Mont Lozère et Goulet
Météo
Profil altimétrique
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