Du Vigan au Mont Aigoual - jour 3
village de l'Espérou
village de l'Espérou
Dourbies

3. Du Vigan au Mont Aigoual - jour 3

Agriculture et élevage
Faune et flore
Forêt
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Le village de l’Espérou est niché sur les pentes de l’Aigoual passage entre les montagnes du Gévaudan et les vallées méridionales. Superbes panoramas au sommet du Mont Aigoual.

Les 14 patrimoines à découvrir

  • le gardien du troupeau : le Patou
    le gardien du troupeau : le Patou - Magali Ruas
    Pastoralisme

    La transhumance et la grande draille

    Au mois de juin, quelque 10 000 brebis montent en estive sur l'ensemble du massif de l'Aigoual. Plusieurs troupeaux traversent encore l'Espérou en utilisant la « grande draille ». Provenant des basses plaines et des vallées, les brebis transhument encore à pied, parées de pompons et de colliers pour rejoindre les pâturages d’altitude. Le retour vers la mi-septembre se fait plus discret. Au-delà de l'aspect culturel, la poursuite de ce déplacement millénaire permet de maintenir les milieux "ouverts" ou espaces non boisés, conservant la diversité des paysages et la vie sauvage de ces plateaux. La Fête de la Transhumance, qui a lieu chaque année mi-juin, permet de découvrir les traditions autour de l'activité pastorale.
  • Milieu naturel

    Futaie irrégulière

    Ce peuplement forestier comporte des arbres très divers par leur diamètre, leur hauteur et leur âge. Les essences sont mélangées : le sapin domine, mais le hêtre est aussi présent, ainsi que le sorbier des oiseleurs et l’alisier blanc. On parle dans ce cas d’une « futaie irrégulière ». Cette orientation forestière a plusieurs intérêts : pérennité du couvert forestier, résistance à l’érosion des sols, meilleure résistance vis-à-vis des tempêtes ou des attaques de parasites, régularité de la production… Dans la petite clairière sur la gauche du sentier, avec la lumière qui arrive au sol, la régénération naturelle du hêtre et du sapin s’installe : le renouvellement de la forêt est assuré.

  • Savoir-faire

    Forêt de production

    Balise n° 2
    Une autre technique pour obtenir un couvert forestier pérenne est la plantation ou le semis. Ce travail s’opère soit sur terrain nu, soit dans les peuplements existants. Lors des programmes de reboisement, la tâche fut gigantesque, nécessitant 900 000 journées de travail, la plantation de 60 millions de résineux et 7 millions de feuillus, et le semis de 38 tonnes de graines ! L’épicéa et les pins, qui supportent la plantation en pleine lumière et poussent assez vite, furent largement utilisés. Le sapin a été préféré sous couvert forestier.

  • Histoire

    Du taillis à la futaie de hêtres

    Balise n° 1
    Vers 1850, avant le reboisement, les cévenols  utilisent massivement la ressource en bois pour le chauffage et l’industrie, notamment dans les filatures. Peu à peu, ne subsistent que quelques taillis de hêtre, coupés tous les 25 à 40 ans. De plus, le pâturage de dizaines de milliers de brebis réduit encore le tapis herbacé. Ce couvert végétal très fragilisé subit aussi le flot d’importantes précipitations : les épisodes cévenols. C’est dans ce contexte que va commencer le long travail des forestiers. Pour diminuer les risques et réinstaller un couvert forestier durable, la première technique possible est de partir de l’existant, et de convertir les taillis « ruinés » en futaies.

  • Boutique des producteurs
    Boutique des producteurs - © Nathalie Thomas
    Agriculture

    Association "Terres d'Aigoual"

    Le Parc national des Cévennes loue une partie du bâtiment à l'association  permettant aux agriculteurs locaux d'écouler leurs produits en vente directe. Elle regroupe des agriculteurs souhaitant mieux valoriser leur production et partager leur savoir faire. Ils ont envie aussi de faire partager leur vision de l'agriculture:

    - qualité dans leurs productions,

    - exploitation de taille humaine,

    - entraide.

    Venez découvrir leurs produits !

     

  • Maison forestière de la Serreyrède
    Maison forestière de la Serreyrède - © Jacques de Joly
    Agriculture

    La Serreyrède

    Avant 1861, la maison au col de la Serreyrède est habitée par deux familles de paysans. Ils avaient quelques bêtes et cultivaient un jardin potager, dont on retrouve les terrasses au dessus de la piste de la Caumette. À partir de 1861 la ferme est habitée par un garde forestier. Ce n’est qu’en 1883 qu’elle est rachetée par les Eaux et Forêts pour en faire une maison forestière. Ce fut d’ailleurs l’un des quartiers généraux du forestier George Fabre lors du reboisement de l’Aigoual. Aujourd’hui, le Parc national des Cévennes, l’Office du Tourisme et l’association « Terres d’Aigoual » se sont associés pour faire revivre la Serreyrède, avec l’aide de la Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes – Terres solidaires.

  • Les îlots de sénescence
    Les îlots de sénescence - © Valère Marsaudon
    Milieu naturel

    Îlot de sénéscence

    Les îlots de sénescence sont des zones de protection au milieu de zones de production. Répartis sur l’ensemble du massif forestier exploité, ils permettent une libre évolution de la forêt. L’apparition progressive de bois mort, d’arbres de grande dimension présentant des cavités ou autres « micro-habitats » favorise l’installation de tout un cortège d’espèces spécifiques. : insectes saproxyliques (mangeurs de bois mort) et champignons mais aussi oiseaux et mammifères.
  • Bergeronnette des ruisseaux
    Bergeronnette des ruisseaux - Régis Descamps
    Faune

    Auprès du ruisseau

    Après la descente dans la hêtraie sapinière, vous voilà tout près de l’Hérault. Peut-être y apercevrez-vous un petit oiseau vif et élancé, gris dessus, jaune vif dessous, hochant la queue et virevoltant à droite ou à gauche à la poursuite d’un insecte ou fouillant les bords du cours d’eau à la recherche de larves ? Pas de doute, c’est la bergeronnette des ruisseaux !
  • Hêtraie de la Dauphine
    Hêtraie de la Dauphine - Gaël Karczewski
    Flore

    Une hêtraie de production

    L’altitude et les importantes précipitations offrent aux hêtres un milieu favorable. De plus, cette essence sait recueillir, à la manière d’un entonnoir, une partie de l’eau captée par les feuilles : celle-ci ruisselle le long du tronc sur l’écorce très lisse pour atteindre les racines. De part et d’autre du chemin, les arbres ont des morphologies bien différentes : à droite ils se présentent sous forme de taillis pour le bois de chauffage, et à gauche sous forme de futaie «sur souche» potentiellement utilisables en bois d’œuvre.
  • Erable plane
    Erable plane - Jean-Pierre Malafosse
    Flore

    Une forêt en libre évolution

    Le chêne blanc, pubescent ou « rouvre », s’implante naturellement entre 500 et 1 000 m. Ici exposé au sud, à l’abri des vents dominants et sur un sol maigre de zone rocheuse, il sort vainqueur de la compétition et se hisse au-delà de sa limite habituelle d’altitude. Contrairement au hêtre, le chêne est une essence de lumière : notez la différence de recouvrement des houppiers et la richesse de la végétation au sol. Cette zone est « évolution naturelle », aucune exploitation n’y est réalisée. De nombreuses espèces sont observables : sorbier des oiseleurs, érable plane, alisier blanc...
  • © R. Descamps
    Eau

    Deux cascades... cherchez l'Hérault !

    Hésitant entre débit et longueur devant ces deux brins de rivière, les géographes ont finalement désigné le cours en contre bas comme l’Hérault, alors que la cascade en face a été baptisée la Dauphine. Deux plantes remarquables sont présentes ici : le grand orpin, avec ses feuilles « grasses » consommées par les chenilles d’un papillon en fort déclin sur tout le Massif central : l’apollon (à observer entre la mi-juillet et la mi-août) ; la saxifrage de Prost qui forme des coussinets réguliers  facilement reconnaissables. Ils permettent de mieux conserver le peu d’eau disponible. C’est une plante endémique des  Cévennes.

  • Vue plongeante sur la vallée de l'Hérault
    Vue plongeante sur la vallée de l'Hérault - Arnaud.Bouissou
    Eau

    Capture de rivières

    Les précipitations violentes et la forte pente des torrents méditerranéens, provoquent une érosion régressive (vers l'amont) des vallées où ces derniers coulent. Cette érosion inverse le sens d'écoulement du torrent et produit ainsi, au bénéfice du versant méditerranéen, la « capture » du cours d'eau qui jusque là s'écoulait vers l'océan. L'Hérault et ses cascades en sont un exemple, la capture se situant au niveau des cascades. L'Hérault et le ruisseau de la Dauphine coulaient auparavant par l'Espérou vers la Dourbies... Des galets de rivière trouvés autour du village par des géologues attestent de l'existence d'un cours d'eau dans le passé.

  • Troupeau au sommet de l'Aigoual
    Troupeau au sommet de l'Aigoual - © Nathalie Thomas
    Flore

    Sommet de l'Aigoual

    À 1 565 m d’altitude ici, le climat est rude : les conditions sont les mêmes qu’à 2 000 m ailleurs, avec seulement quatre mois « hors gel ». Le vent est supérieur à 60 km/h 265 jours par an, et la température moyenne annuelle est de 4,8°C. Les arbres n’ont pas le temps d’accomplir l’ensemble de leur cycle vital. On retrouve donc ici les formations végétales des zones de montagne : celles des pelouses à caractère subalpin.

  • Observatoire de l'Aigoual
    Observatoire de l'Aigoual - nathalie.thomas
    Histoire

    L’observatoire météorologique - Le climatographe

    Inauguré en 1824, l'observatoire météorologique a été construit à l'initiative de Georges Fabre, l'un des pionniers du reboisement de l'Aigoual. Son travail avec le botaniste Charles Flahaut a permis la création de l'arboretum de l'Hort de Dieu. Les premiers relevés météorologiques étaient effectués par les agents des Eaux et Forêts (actuel ONF). A partir de 1943, l'observatoire est géré par l'Office National Météorologique, dernier observatoire de montagne habité en permanence. Aujourd'hui il est géré par la communauté de communes Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaire, qui a installé un centre d'interprétation et de sensibilisation de l'évolution du climat et du changement climatique (Le Climatographe). Cette exposition interactive vise à présenter les causes, conséquences et actions à mener pour limiter le phénomène et ses impacts , de manière objective et compréhensible par tous.

Description

Le long de l'itinéraire, des poteaux directionnels vous guident. Les noms des lieux-dits et/ou des directions à suivre sont indiqué(e)s en italique gras et entre guillemets dans le descriptif ci-dessous :
  1. Départ de " HALLE DE L’ESPEROU ", prendre la direction du " COL DE LA SERREYREDE ", par « Carrefour », « COL DE L’ESPEROU », « Serre de Favatel ».
  2. Au « COL DE LA SERREYREDE » direction « Virage de Barrot », « L’Hérault » et « Valat de la Dauphine ».
  3. Possibilité de faire un allée retour au belvédère des cascades de l'Hérault.
  4. À « Valat de la Dauphine » montée à la « STATION DE PRAT PEYROT » par la « Stèle de C. Flahaut ».
  5. À « STATION DE PRAT PEYROT » passer aux  « Balcons de l’Aigoual », puis « LA DRAILHE » (GR®60).
  6. À « LA DRAILHE » continuer par le GR®60 en direction « Les Antennes »,  « Carrefour », « SOMMET DE L’AIGOUAL ».
Au sommet de l’Aigoual, profitez d’aller visiter "Le Climatographe", centre d’interprétation et de sensibilisation de l’évolution du climat et du changement climatique.
  • Départ : L'Espérou
  • Arrivée : Sommet de l'Aigoual
  • Communes traversées : Dourbies, Val-d'Aigoual, Saint-Sauveur-Camprieu, Meyrueis et Bassurels

Météo


Profil altimétrique


Recommandations

Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau.
En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour

Lieux de renseignement

Office de tourisme Sud Cévennes, Le Vigan

Maison de pays, place du Marché, BP 21, 30120 Le Vigan

https://sudcevennes.com/contact@sudcevennes.com04 67 81 01 72

Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. 

Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)

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