Grande Traversée du Massif Central à VTT
Les 48 patrimoines à découvrir
- Flore
Concurrents végétaux de la pelouse
Balise n° 4.
En contrebas, de vastes zones ont été plantées de pins et autres conifères. L'intérêt et la rareté tant régionales qu'européennes des pelouses imposent qu'elles soient bien délimitées par rapport à la forêt. En effet, les semis naturels des pins, transportés par les vents du sud, font naître une nouvelle forêt. Cette dynamique végétale, logique à cette altitude, donne l’avantage à la forêt sur la pelouse. L’Union européenne aide actuellement les acteurs locaux à couper les nouveaux arbres pour protéger la pelouse. Sur le chemin du retour, on rencontrer d'autres essences autochtones (hêtre, bouleau) qui pourraient faire subir un recul identique à la pelouse. - Paysage
Paysage menacé
Balise n° 3
Cette vaste étendue de pelouse, patrimoine historique et naturel, est aujourd’hui menacé. La superficie de cette zone relique a été bien réduite au cours des dernières décennies. Si les sommets sont stabilisés par la pelouse, le flanc de la colline présente quant à lui une forme d’érosion (rochers mis à nu), résultant d’un labour effectué par les forestiers pour tenter de le reboiser. Sur le replat, des pins commencent à s’installer aux dépens de la pelouse. Ces zones devenues sensibles, imposent de gérer au mieux toutes les composantes du territoire. Ici, le berger guide son troupeau en veillant à ne pas accentuer l’érosion et à éliminer les jeunes pousses de pins. - Faune
Oiseaux
Les vertébrés profitent des plantes ou des petites proies : c'est notamment le cas du lièvre ou encore du lézard vivipare, à la queue épaisse, qui est convoité par l’aigle chasseur de reptiles, le circaète Jean-le-Blanc. Chez les rapaces, on peut apercevoir les silhouettes caractéristiques des busards cendré et Saint-Martin qui volent au ras du sol. Parmi la foule des petits passereaux, se trouvent le traquet motteux, visiteur d’été installé sur une pierre, ou plus rare, et la perdrix grise. Cet endroit est aussi propice pour entendre le chant des alouettes.
- Flore
Plantes rases et arbrisseaux
Une grande quantité de lumière favorise l’apparition, parmi les graminées, de nombreuses autres herbes rases, presque toutes vivaces, appartenant à d’autres familles botaniques. Elles forment un véritable fouillis végétal. Parmi les belles fleurs alpines, la pulsatille printanière, les gentianes bleues naines en été… D’autres végétaux, de taille plus modeste, sont fort capables de «miter» une pelouse moins pâturée qu’autrefois. Les réseaux d’herbes, perdant de leur densité, offrent des points de fragilité que des arbrisseaux exploitent pour s’y développer au cœur de la pelouse : les myrtilles, associées ici aux airelles rouges et à la callune vulgaire (une bruyère).
- Faune
Petit peuple de l'herbe
Balise n° 2
Ébauchée dès le printemps, l’explosion démographique animale s’observe dans le courant de l’été. Plus tôt, les milliers de petites bêtes n’ont pas encore terminé leurs métamorphoses. Il est alors malaisé de reconnaître, lors des différents stades larvaires, telle ou telle espèce. La pelouse d’altitude attire une petite faune montagnarde spécifique, qui se raréfie un peu partout en Europe. C’est le cas du criquet jacasseur qui anime inlassablement les pâturages de ses concerts estivaux. Les criquets ne consomment que des végétaux, alors que les sauterelles, comme le dectique verrucivore, sont plutôt carnivores. De nombreuses espèces de papillons visitent aussi les fleurs. - Flore
Pelouse subalpine
Balise n° 1
Comme dans un jardin ou sur un terrain de sport, les pelouses sont travaillées par l’homme. Le pâturage et le feu sont ici les outils de leur entretien. L’essentiel des plantes qui la constituent sont des cousines du blé et des graminées vivaces : le nard, les fétuques. Coupez (broutez) une de leurs tiges, il s’en forme bientôt cinq autres ; piétinez- les, elles se multiplient, elles deviennent très denses. Toutes ces «tortures» offrent les conditions d’un couvert végétal serré, garant de la stabilité d’un sol pauvre, pourtant noir, issu de l’altération du granite omniprésent. Voilà donc quelques clés pour une gestion adaptée de ce milieu fragilisé en cas d’abandon. - Histoire
Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert est entièrement protestant à la fin du XVIe siècle. En 1702, pour une population globale de cinq cents habitants, le bourg compte seulement une trentaine d’anciens catholiques. En 1686, l’abbé du Chaila est nommé archiprêtre des Cévennes, inspecteur des missions et des chemins de traverses. Il s’approprie la maison de Jean André, notable protestant qui a refusé d’abjurer sa religion et pris le Désert. L’abbé du Chaila reconvertit la maison André en résidence administrative mais surtout en lieu de détention et d’interrogatoire.
- Milieu naturel
Évolution naturelle hêtraie-chênaie
Balise n° 1
Ce terrain au relief pentu est constitué d’éboulis granitiques, ce qui l'a soustrait à la présence des troupeaux domestiques. Hêtres et châtaigniers y ont donc évolué naturellement, les seules interventions étant des coupes forestières pour le bois d’œuvre ou de chauffage. D'autres espèces sont associées à ce couvert forestier (noisetier, myrtille, fougère...) ainsi que des rochers couverts de mousses qui témoignent d’une humidité relative. - Paysage
Vallée du Tarn et paysages marqués par l’homme
Balise n° 2
L’ouverture des paysages sur le Tarn offre un panorama grandiose. Les paysages sont profondément marqués par la présence de l’homme et de ses troupeaux. Pour contenir l’envahissement de la forêt et favoriser la pousse de l’herbe pour les troupeaux , l’agriculteur pratique l’écobuage (nettoyage par le feu courant). Cette opération est à renouveler régulièrement pour que le genêt purgatif ne reprenne pas le dessus. Sur le plateau, on trouve des prairies de fauche et, en bordure de parcelles, des frênes émondés (arbres dont les branches coupées servent de nourriture aux animaux en automne). Certains rapaces affectionnent ces espaces ouverts car la chasse aux rongeurs y est plus facile... - Géologie
Boules de granite
Balise n° 4
Le granite, pierre de taille déjà vue dans le hameau, est une roche vulnérable à l’échelle des temps géologiques. Le travail d’altération de l’eau est facilité par les fractures qui découpent la roche. Elles proviennent des contraintes auxquelles le granite, monté sous forme de magma à la fin de l’ère primaire, a été soumis depuis son refroidissement. La rapidité de cette érosion a varié selon les climats. C’est ainsi que se sont dégagés des blocs de granite encore sains, formant des chaos particulièrement pittoresques lorsque l’arène (sable grossier) a disparu. - Eau
Le Tarn
Le Tarn prend naissance à 1550 m d'altitude sous la crête du mont Lozère. Creusé d'abord dans le granite, il délimite le Bougès et le mont Lozère. Après Bédouès, il rencontre le Tarnon et peu à peu pénètre en terrain karstique dans lequel il s’aménage un lit de plus en plus profond. C'est à son point de confluence avec la Jonte, au Rozier, que le Tarn quitte le département de la Lozère.
- Savoir-faire
Scierie "Ets Fages"
En amont de Bédouès, on aperçoit une scierie qui produit du bois pour fabriquer principalement des caisses et des palettes. Elle produit également un peu de charpente. Aujourd'hui, le bois est valorisé de différentes manières par les entreprises forestières locales : énergie, pâte à papier, bois d’œuvre, caisserie ou construction.
- Faune
Truite fario (Salmo trutta fario)
Cette truite présente dans nos cours d'eau est une espèce autochtone. Cette souche fait partie de notre patrimoine. Sa taille varie en fonction de la nature de l'eau, de la pression de pêche et de la nature du fond (caches). L'été, elle chasse en eau vive et en surface et capture des insectes. L'hiver, elle mange des larves sur le fond. La reproduction commence dès le mois de novembre et s'étale durant l'hiver. La femelle pond sur un fond de gravier qu'elle creuse avec sa nageoire caudale. Le mâle y dépose sa laitance sur les œufs. Une fois fécondés, ceux-ci sont recouverts de gravier. La réussite de la reproduction dépend des variations de débit et surtout des risques d'assèchement des frayères par hiver sec.
- Histoire
La chapelle Saint-Saturnin
La chapelle Saint-Saturnin, entourée de son cimetière, au cœur du bourg, renferme un magnifique décor peint couvrant l'ensemble des murs. Elle fut construite au XII° siècle. Guillaume de Grimoard (futur pape Urbain V) y fut baptisé en 1309. Elle se trouve à côté de la mairie. Un petit détour s'impose.
- Géologie
L'eau ferrugineuse de Salce
Après un petit détour du hameau de Salièges jusqu'auTarn, on trouve une source d'eau ferrugineuse. On a longtemps attribué à cette eau, riche en ion Fe2+, rendu célèbre par le sketch du comédien Bourvil, le mérite de prévenir (ou guérir) l'alcoolisme.Elle apporterait le fer qui vient habituellement d'une consommation régulière d’alcool. Un léger bâti signale la source de Salce (chemin balisé l'indiquant depuis Salièges), ainsi que des colorations rouges dues à la présence d'oxyde de fer que l'on retrouve à de nombreux contacts entre schiste et calcaire.
- Agriculture
Jardin d'Ispagnac
Ispagnac est au carrefour du calcaire, du granite et du schiste. Irrigué par le Tarn, protégé des vents du nord et du nord-ouest, le vallon d'Ispagnac jouit d'un climat presque méridional qui lui a valu le surnom de "jardin de la Lozère". Un maraîcher et deux vignerons y sont installés.
- Architecture
Le pont de Quézac
Il permet d'enjamber le Tarn et de rejoindre le village de Quézac situé sur la rive gauche. Vers 1350, le pape Urbain V décide de financer sa construction afin de faciliter l'accès des pèlerins à la collégiale Notre-Dame de Quézac. Sa construction s'achève au cours du XV° siècle. Son histoire est jalonnée de destructions partielles par les crues, de reconstructions plus ou moins solides. Il est classé monument historique le 27 août 1931.
- Eau
L'eau de Quézac
L'eau minérale de Quézac jaillit naturellement de la source Diva, à l'entrée du village, dans un environnement exceptionnel, naturellement protégé depuis des siècles. Cette eau au goût agréable, riche en sels minéraux et oligo-éléments, est également réputée pour son action bienfaisante sur l'estomac. La source vient en fait du mont Aigoual et met, selon des études scientifiques, de 30 à 40 ans pour rejaillir à Quézac, après s'être déposée dans les nappes et s'être chargée en gaz naturel (ce qui est rare en France).
- Histoire
Notre-dame de Quézac
La collégiale de Quézac, aujourd'hui église Notre-Dame, a été fortifiée au XIV° siècle à l'instigation du pape Urbain V. Le premier édifice aurait été construit en 1052 en l'honneur de Notre-Dame de Quézac. La légende raconte qu'un laboureur trouva une vierge noire en traçant un sillon. Il l'aurait alors ramenée dans l'église, mais elle disparut durant la nuit. Le lendemain on la trouva à nouveau dans le sillon, et l'on décida de construire un oratoire là où la Vierge l'avait décidé. C'est ainsi que de nombreux pèlerins en route pour Saint-Jacques-de- Compostelle ont afflué à Quézac. Un vitrail illustre aujourd'hui la dédicace de la collégiale à la vierge.
- Architecture
Le château de Charbonnières.
En aval du village de Montbrun, assis dans une boucle du Tarn, se dresse le château de Charbonnières. Si ce castel a perdu quelques-uns de ses éléments défensifs, il n’en conserve pas moins un caractère chevaleresque et des traces de nombreux épisodes historiques de la vallée du Tarn. Il est mentionné dès le XIIIe siècle. Son rôle défensif était étroitement lié à tout un « système fortifié » comprenant depuis Ispagnac : Quézac, Javillet, La Roche, Rocheblave, Montbrun, Castelbouc, Prades et Ste-Enimie.
Le château est composé de trois corps de logis rectangulaires disposés en fer-à-cheval autour d’une cour centrale. La façade tournée vers le Tarn présente une tour carrée dominant la rivière. L’accès à la cour intérieure se fait par un portail en plein-cintre. De la cour, on peut monter à une chapelle par un escalier en pierre, le montant de la porte étant décoré de fleurs de lys. L’intérieur modeste est caractérisé par une voûte à croisée d’ogives encadrant une clef de voûte aux armes de la famille de Montesquiou, seigneurs de Charbonnières depuis le XIIIe. Les autres parties du logis offrent de très belles cheminées, un escalier monumental et de belles salles voûtées. Au XVIIe et XVIIIe siècles il passe dans les possessions de la famille de Volonzac Malespina et au XIXe dans celles de la famille Boutin. Cet édifice ne se visite pas. - Eau
Une rivière pas toujours docile !
De l’entrée du canyon, au niveau de Quézac, sur 52 km jusqu’au Rozier, le Tarn ne recueille aucun affluent à ciel ouvert. Mais environ 170 résurgences et exsurgences provenant des réseaux aquifères souterrains le grossissent. Ces sources régurgitent les eaux de ruissellement (infiltration des pluies) absorbées par les avens, dolines et fissures des causses. Quand la réserve devient considérable, les eaux jaillissent violemment de leur milieu karstique. On dit alors que « les bouchons sautent ». Pour peu que les affluents du Tarn, la Mimente et le Tarnon, gonflent leurs eaux et se rajoutent aux sources, il devient alors temps « de monter les meubles » ! - Eau
La résurgence de Castelbouc
L’énorme résurgence à l’entrée du hameau a quatre exutoires, dont un à l’arrière. Ces bouches d’où surgit l’eau en période de fortes pluies confortent la traduction de « bouc » par « bouches » en occitan. Toutes les résurgences sont alimentées par un bassin versant, plus ou moins important. Ici, son bassin versant correspond, sur le plateau du causse Méjean, au secteur de l’aven du Pic de l’Usclat, l’aven du Loup (Cros garnon), l’aven du Crapaud (Fretma). - Histoire
L’étrange légende de Castelbouc
À vous d’en juger…
L’étymologie de Castelbouc est « castel blanc », en occitan « perché sur le rocher ».
La légende raconte qu’au temps des croisades, le seigneur du château était resté seul de son sexe, parmi ses sujets. Dans ce petit hameau fait d’habitations accolées à la falaise, les visiteuses étaient nombreuses et ce seigneur tenait à satisfaire tous leurs désirs… Malheureusement la croisade dura si longtemps qu’il ne put tenir jusqu’au bout. Lorsque son âme s’envola, on vit alors planer sur la tour du château un énorme bouc… Depuis lors, on entend la nuit sur ces sommets, un bêlement suivi d’étranges murmures. De là, viendrait le nom de Castelbouc… - Faune
Le castor
Preuves de mon passage, un arbre taillé en forme de crayon, des morceaux d’écorces, des copeaux de bois, un amas de branches dans l’eau, des empreintes de pattes avant ou arrière dans le sable, je suis… je suis le castor d’Europe. Je vis à proximité de l’eau. Je suis surtout actif la nuit, parfois au lever du jour et à la tombée de la nuit, si je ne suis pas dérangé. Entre le Moyen Age (XIe siècle) et le XIXe siècle, nous avons connu une période difficile durant laquelle nous étions chassés par l’homme pour notre chair, notre fourrure et nos nuisances. Au début du XXe siècle, nous avions disparu de nombreuses régions de France. Aujourd’hui cela va mieux, nous sommes présents le long du Tarn. - Histoire
Saint-Chély du Tarn
Saint-Chély-du-Tarn réunit les trois conditions idéales pour l'implantation d'un village: des sources puissantes, des matériaux de construction (Tuf) à prélever sur place et surtout un chemin le reliant au causse Méjean. Tous les hameaux des gorges sont reliés au causse par un sentier. Plus ou moins aménagés, au fil du temps, parfois caladés, consolidés par des murets, ces chemins de liaison favorisaient les échanges de marchandises. - Milieu naturel
Le pin sylvestre
Le pin sylvestre est l'essence naturelle principale des Grands Causses, adaptée au sol peu fertile. Vous le reconnaîtrez à son écorce brun rougeâtre à ocre saumoné sur sa partie supérieure, ses aiguilles sont courtes et groupées par deux. Rustique, il ne craint pas les changements climatiques. Essence pionnière, il colonise les terres abandonnées. - Flore
Adonis vernalis (Adonis du printemps)
Même si cette renoncule semble abondante, elle est devenue rare et se limite à quelques stations en France (Causses, Alsace et sud-est de l'Europe). Elle s'observe en avril - mai dans la végétation steppique . Cette plante est protégée, photographiez-la mais ne la cueillez surtout pas ! Elle sécrète par ses racines une substance qui a tendance à limiter le développement des plantes autour d'elle, et plus particulièrement efficace sur les Fabacées.
- Faune
Les chevaux de Przewalski
Derniers chevaux sauvages au monde, originaires d’Asie Centrale, les chevaux de Przewalski avaient disparu à l’état sauvage depuis 40 ans. Au Villaret, un troupeau conservatoire de chevaux de cette race a été développé en vue d’en réintroduire en Mongolie. Deux transports de quatre familles et un groupe d’étalons ont été organisés en 2004 et 2005 vers la Mongolie, à Khomyn Tal, où ils ont été relâchés sur un territoire de 14 000 hectares. - Flore
L'évolution de la végétation
Au col se dresse un menhir de schiste. Au nord, dans le ravin de Trépaloup, des silex taillés témoignent de la fréquentation de cette région dès la préhistoire. Des analyses palynologiques (études de pollens fossilisés dans les tourbières) ont permis de reconstituer la végétation de l'Aigoual entre 8000 et 5000 av. J-.C. Le pin domine, accompagné du bouleau et du noisetier. Puis, le peuplement de pins diminue progressivement. Le climat humide se réchauffe et favorise l'extension du chêne et du noisetier. Enfin, le renforcement de humidité et de la nébulosité en altitude permet le développement du sapin et du hêtre. Dès la fin du 1er siècle av. J.-C., l'apparition d'un pourcentage important de graminées met en évidence le recul de la forêt en faveur des pâturages et des pelouses. C'est le début des grandes déforestations.
- Histoire
L’observatoire météorologique
Inauguré en 1824, l'observatoire météorologique a été construit à l'initiative de Georges Fabre, l'un des pionniers du reboisement de l'Aigoual. Son travail avec le botaniste Charles Flahaut a permis la création de l'arboretum de l'Hort de Dieu. Les premiers relevés météorologiques étaient effectués par les agents des Eaux et Forêts (actuel ONF). Depuis 1943, l'observatoire est géré par l'Office National Météorologique. Il est le dernier observatoire de montagne habité en permanence. - Flore
Sommet de l'Aigoual
À 1 565 m d’altitude ici, le climat est rude : les conditions sont les mêmes qu’à 2 000 m ailleurs, avec seulement quatre mois « hors gel ». Le vent est supérieur à 60 km/h 265 jours par an, et la température moyenne annuelle est de 4,8°C. Les arbres n’ont pas le temps d’accomplir l’ensemble de leur cycle vital. On retrouve donc ici les formations végétales des zones de montagne : celles des pelouses à caractère subalpin.
- Archéologie
Archéosmart (Marc Limousin)
Des empreintes de Smartphones affleurent sur des rochers : des fossiles du temps présent qui deviendront des énigmes pour les temps futurs. Ces pierres gravées, à l’instar des cupules et autres témoignages rupestres de la région, nous dévoilent l’histoire révélée dans la matière et résonnent avec cette formule de Malraux : « L’avenir est un présent que nous fait le passé ». - Milieu naturel
Pôle nature 4 saisons
Le Pôle nature 4 saisons du massif de l’Aigoual propose un espace d’activités de pleine nature en toutes saisons, au cœur du Parc national des Cévennes, dominé par le sommet mythique du Mont Aigoual (1570m). Venez découvrir notre réseau de randonnées multi-activités (à pied, à cheval, en vélo) mais aussi en VTT ou avec un âne suivant votre envie !
En jouant, vos enfants peuvent découvrir la course d’orientation ou le géocaching. Pour les plus sportifs, des circuits de trail, à faire au pas de course ,ont été aménagés !
Amateurs de vélo de route, nous avons créé pour vous des circuits pour découvrir nos villages et nos vallées, avec différents niveaux de difficulté.
Chut ! Plus un bruit ! Les passionnés de faune sauvage se sont postés pour observer les mouflons et autres animaux sauvages.
Et si vous voulez juste faire une balade tranquille sur le massif, la voie de découverte « les balcons de l’Aigoual » est faite pour vous ! Des haltes de détente et d’information jalonnent ce parcours de 4,5 km avec seulement 150 m de dénivelé !
Au plaisir de vous croiser sur nos chemins…. - Savoir-faire
L'Orée (Yoann Crépin)
Une porte, l’ouverture vers un parcours d’art dans la nature.
Fusionner et interagir avec l’environnement pour jouer avec les saisons, le temps, la lumière et l’apesanteur. Laisser l’homme s’exprimer à travers la nature et laisser la nature s’exprimer à travers l’homme, une interaction nécessaire, une imprégnation fusionnel qui inspire la découverte d’un autre monde. - Eau
La source du fleuve Hérault
Après avoir emprunté une draille (chemin de transhumance ovine) et traversé deux pistes de ski imbriquées dans la hêtraie, observez ici une petite zone humide. La source de l’Hérault se trouve à seulement 200 mètres. Les joncs et les saules sont caractéristiques des milieux humides. Entre terre et eau, ces habitats jouent un rôle écologique majeur : biodiversité, épuration des eaux, régulation des crues... - Agriculture
La Serreyrède
Avant 1861, la maison au col de la Serreyrède est habitée par deux familles de paysans. Ils avaient quelques bêtes et cultivaient un jardin potager, dont on retrouve les terrasses au dessus de la piste de la Caumette. À partir de 1861 la ferme est habitée par un garde forestier. Ce n’est qu’en 1883 qu’elle est rachetée par les Eaux et Forêts pour en faire une maison forestière. Ce fut d’ailleurs l’un des quartiers généraux du forestier George Fabre lors du reboisement de l’Aigoual. Aujourd’hui, le Parc national des Cévennes, l’Office du Tourisme et l’association « Terres d’Aigoual » se sont associés pour faire revivre la Serreyrède, avec l’aide de la Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes – Terres solidaires.
- Agriculture
Association "Terres d'Aigoual"
Le Parc national des Cévennes loue une partie du bâtiment à l'association permettant aux agriculteurs locaux d'écouler leurs produits en vente directe. Elle regroupe des agriculteurs souhaitant mieux valoriser leur production et partager leur savoir faire. Ils ont envie aussi de faire partager leur vision de l'agriculture:
- qualité dans leurs productions,
- exploitation de taille humaine,
- entraide.
Venez découvrir leurs produits !
- Histoire
Du taillis à la futaie de hêtres
Balise n° 1
Vers 1850, avant le reboisement, les cévenols utilisent massivement la ressource en bois pour le chauffage et l’industrie, notamment dans les filatures. Peu à peu, ne subsistent que quelques taillis de hêtre, coupés tous les 25 à 40 ans. De plus, le pâturage de dizaines de milliers de brebis réduit encore le tapis herbacé. Ce couvert végétal très fragilisé subit aussi le flot d’importantes précipitations : les épisodes cévenols. C’est dans ce contexte que va commencer le long travail des forestiers. Pour diminuer les risques et réinstaller un couvert forestier durable, la première technique possible est de partir de l’existant, et de convertir les taillis « ruinés » en futaies. - Savoir-faire
Forêt de production
Balise n° 2
Une autre technique pour obtenir un couvert forestier pérenne est la plantation ou le semis. Ce travail s’opère soit sur terrain nu, soit dans les peuplements existants. Lors des programmes de reboisement, la tâche fut gigantesque, nécessitant 900 000 journées de travail, la plantation de 60 millions de résineux et 7 millions de feuillus, et le semis de 38 tonnes de graines ! L’épicéa et les pins, qui supportent la plantation en pleine lumière et poussent assez vite, furent largement utilisés. Le sapin a été préféré sous couvert forestier. - Milieu naturel
Futaie irrégulière
Ce peuplement forestier comporte des arbres très divers par leur diamètre, leur hauteur et leur âge. Les essences sont mélangées : le sapin domine, mais le hêtre est aussi présent, ainsi que le sorbier des oiseleurs et l’alisier blanc. On parle dans ce cas d’une « futaie irrégulière ». Cette orientation forestière a plusieurs intérêts : pérennité du couvert forestier, résistance à l’érosion des sols, meilleure résistance vis-à-vis des tempêtes ou des attaques de parasites, régularité de la production… Dans la petite clairière sur la gauche du sentier, avec la lumière qui arrive au sol, la régénération naturelle du hêtre et du sapin s’installe : le renouvellement de la forêt est assuré.
- Histoire
L'Espérou
Le village de L’Espérou se situe à la jonction entre les communes de Dourbies et de Valleraugue. Il est traversé par une draille de transhumance, voie de circulation des bergers avec leurs troupeaux lors des estives. Comme beaucoup de villages gardois, deux lieux de cultes, l’un catholique, l’autre protestant, se font face. Les alentours du village bénéficient d’un espace varié propice aux activités de pleine nature et aux manifestations sportives.
- Pastoralisme
La transhumance et la grande draille
Au mois de juin, quelque 10 000 brebis montent en estive sur l'ensemble du massif de l'Aigoual. Plusieurs troupeaux traversent encore l'Espérou en utilisant la « grande draille ». Provenant des basses plaines et des vallées, les brebis transhument encore à pied, parées de pompons et de colliers pour rejoindre les pâturages d’altitude. Le retour vers la mi-septembre se fait plus discret. Au-delà de l'aspect culturel, la poursuite de ce déplacement millénaire permet de maintenir les milieux "ouverts" ou espaces non boisés, conservant la diversité des paysages et la vie sauvage de ces plateaux. La Fête de la Transhumance, qui a lieu chaque année mi-juin, permet de découvrir les traditions autour de l'activité pastorale. - Flore
Végétation étagée
Le sentier s’étire de 700 à 1250 m d'altitude et permet d'observer les changements de végétation au fur et à mesure de l'ascension. Des étages de végétation ont été définis en fonction de l'altitude et portent le nom de l'espèce végétale dominante.
Le premier étage est celui du chêne vert et s'arrête à 500 m environ. Il est présent surtout sur les sols schisteux ou calcaire. Puis, suit l'étage des chênes à feuilles caduc et du châtaignier, compris entre 500 et 900 m. Au-dessus de 1000 m et jusqu'à 1500 m, on trouve l'étage du hêtre ; on arrive dans la forêt domaniale de l'Aigoual. Le dernier étage de végétation, au-delà de 1500 m, est une zone non boisée et ne concerne qu'un cercle restreint autour du sommet de l'Aigoual. - Histoire
Commune de Bréau-Salagosse
La commune de Bréau-Salagosse est formée de deux villages distincts. Le plus ancien est celui de Salagosse. Celui de Bréau n’ a été créé qu'au VIIe siècle. Une partie de la population se trouvant à l'étroit à Salagosse, décide de s'installer plus bas dans la vallée, sur une pente ensoleillée. Séparées en 1669, les deux communes fusionnent à nouveau en 1818. L'origine du nom de Salagosse vient probablement de « Feragus », surnom d'un homme d'armes signifiant « fer aigu ». Les habitants s'appellent les salabousards.
- Architecture
Village de Bréau
L’origine du nom n'est pas clairement identifiée. Pour certains Breono serait la forme latine du gaulois brogilos, devenu brueilh en occitan. Brueilh signifie "bosquet, bois". Pour d'autres, Breono viendrait de Brannus, surnom de Bellenus, un dieu celte. À Bréau le temple date de 1845. (...) Le bâtiment a la particularité d'être octogonal et les marches ont été taillées par un artisan local. Le premier temple avait été détruit en 1664 par les soldats du roi, assistés de la population réquisitionnée. - Agriculture
Culture de l'olive
Deux moulins à huile se situaient à mi-pente, au milieu des terrasses. La plupart des familles possédaient des parcelles plus ou moins grandes de vignes et d'oliviers, exposées à l'adret. Les olives se ramassaient à partir du 25 novembre : « à la Ste-Catherine, ramasse tes olives, si l'huile n'y est pas, ne l'attend pas ».
La meule était actionnée par un mulet, les olives broyées puis pressées, donnaient d'abord l'huile vierge. « On versait de l'eau bouillante et on continuait à presser. Trois ou quatre hommes à la fois s'arc-boutaient sur la presse afin qu'il ne reste plus dans les paillassous (corbeilles) que les noyaux broyés. On les faisait consommer aux cochons qui en étaient peu friands, mais rien ne devait être perdu ». - Géologie
Vallée de l'Arre
Le sentier grimpe régulièrement au travers des terrasses en friches. Plus on s'élève, plus la végétation est sauvage et typique des sols calcaires et secs : chênes blancs, buis, thym...
En face, le causse de Blandas surplombe la rivière. À la suite d'un accident géologique, le cours de l'Arre a été détourné et a creusé son lit dans le calcaire, séparant ainsi Esparon du Causse. À mi-chemin, entre Molières et Esparon, le chaos des Déroucades, placé sur une zone de faille, date du tremblement de terre de 580. - Géologie
Le Pont de Mousse
Le pont naturel en pierre de tuf a été décrit par M. Chante, en 1933 : « … un tout petit sentier conduit au ruisseau de Vézénobre sur lequel des blocs de tuf recouverts d'une abondante végétation ont formé le pont de mousse... l'arche porte un canal d'irrigation et des milliers de gouttelettes cristallines tombent incessamment de la voûte dans le ruisseau qui, à 50 mètres de là, forme cinq cascades... » Toute la colline est constituée de cette pierre qui a servi à bâtir les murs des terrasses avoisinantes. Au XIVe siècle et XVe siècle, un moulin à blé appelé « moulin de la Rode » existait près du pont.
Description
Seule la portion du chemin traversant le territoire du Parc national des Cévennes est ici présentée, de Bagnols-les-Bains au Vigan.
Le linéaire proposé peut se parcourir en 5 étapes :
- Bagnols-les-Bains/Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère,
- Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère/Ste-Enimie :
(1) pour les VTTAE prendre la route allant sur Grizac,
(2) au centre de loisir, traverser le Tarn et descendre sur Ste-Enimie par la route,
- Ste-Enimie/L’Hom : (3) sentier technique allant sur St Chély du Tarn, possibilité de monter au col de Coperlac depuis Ste-Enimie par la route RD 986,
- L’Hom/l’Espérou,
- l’Espérou/Le Vigan.
Retrouvez l'intégralité de l'itinéraire sur le site: www.la-gtmc.com
- Départ : Bagnols-les-Bains
- Arrivée : Le Vigan
- Communes traversées : Mont Lozère et Goulet, Chadenet, Lanuéjols, Saint-Étienne-du-Valdonnez, Les Bondons, Pont de Montvert - Sud Mont Lozère, Cubières, Bédouès-Cocurès, Florac Trois Rivières, Gorges du Tarn Causses, Ispagnac, Mas-Saint-Chély, Hures-la-Parade, Gatuzières, Vebron, Fraissinet-de-Fourques, Rousses, Bassurels, Val-d'Aigoual, Meyrueis, Saint-Sauveur-Camprieu, Dourbies, Bréau-Mars, Arphy, Molières-Cavaillac, Bez-et-Esparon, Avèze et Le Vigan
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Office de tourisme Coeur de Lozère, Mende
BP 83, place du Foirail, 48000 Mende
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Office de tourisme Sud Cévennes, Le Vigan
Maison de pays, place du Marché, BP 21, 30120 Le Vigan
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Transport
Toutes les informations sur
https://lio.laregion.fr/
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