Cévennes panoramiques par le mont Lozère -Trail


La croix des Missions

Les passereaux

Pelouse subalpine
Balise n° 1
Comme dans un jardin ou sur un terrain de sport, les pelouses sont travaillées par l’homme. Le pâturage et le feu sont ici les outils de leur entretien. L’essentiel des plantes qui la constituent sont des cousines du blé et des graminées vivaces : le nard, les fétuques. Coupez (broutez) une de leurs tiges, il s’en forme bientôt cinq autres ; piétinez- les, elles se multiplient, elles deviennent très denses. Toutes ces «tortures» offrent les conditions d’un couvert végétal serré, garant de la stabilité d’un sol pauvre, pourtant noir, issu de l’altération du granite omniprésent. Voilà donc quelques clés pour une gestion adaptée de ce milieu fragilisé en cas d’abandon.

Frutgères
Ce village, autrefois chef-lieu de la paroisse, s'était développé bien avant le Pont-de-Montvert, qui n'était qu'un hameau, devenu un petit bourg d'une soixantaine de personnes en 1631. Au XIIe siècle, dans la paroisse de Frutgères, à l’Hôpital, s'est installée l'importante Commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, ordre religieux et militaire qui prendra le nom d' « ordre des chevaliers de Malte ». L'église paroissiale, qui en dépendait, a été brûlée par les Camisards, responsables en 1702 de l'assassinat du curé de Frutgères, l'abbé Reversat, au lendemain du meurtre de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert a été créée par la réunion des paroisses de Frutgères et de Grizac. Au début du XIXe siècle, la commune a connu une importante densité de population (25 habitants / km²). Dans les grandes propriétés de Frutgères il fallait beaucoup de main d’œuvre pour les récoltes de foin, de seigles et de sarrasin.

Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert est entièrement protestant à la fin du XVIe siècle. En 1702, pour une population globale de cinq cents habitants, le bourg compte seulement une trentaine d’anciens catholiques. En 1686, l’abbé du Chaila est nommé archiprêtre des Cévennes, inspecteur des missions et des chemins de traverses. Il s’approprie la maison de Jean André, notable protestant qui a refusé d’abjurer sa religion et pris le Désert. L’abbé du Chaila reconvertit la maison André en résidence administrative mais surtout en lieu de détention et d’interrogatoire.

Pont-de-Montvert
Balise n° 12
Le Pont-de-Montvert est à la confluence du Tarn et de deux de ses affluents, le Rieumalet et le Martinet. La draille, ancien chemin de transhumance aujourd’hui presque effacé, était empruntée par les troupeaux du Midi pour rejoindre les estives du mont Lozère. C’est le long de cet axe que les premiers quartiers se sont développés. En 1630, le bourg était déjà presque aussi étendu qu’au début du XIXe siècle. Trois ponts de pierre ont été construits. Mais les grandes crues de 1827 et 1900 ont sérieusement endommagé ou détruit ces ouvrages : le grand pont sur le Tarn est le seul encore en pierre. Les nouveaux quartiers se sont installés à la périphérie du bourg, préservant le centre historique.

Chemin des Camisards
Balise n° 11
Ce chemin, autrefois itinéraire de grande communication, reliait le Pont-de-Montvert à Barre-des-Cévennes. Dans la nuit du 24 juillet 1702, des Huguenots qui s'étaient précédemment rassemblés au col des Trois Fayards ont emprunté ce chemin pour libérer leurs coreligionnaires détenus par l’abbé du Cheyla au Pont-de-Montvert. Les événements tragiques qui ont suivi (mort violente de l’abbé du Cheyla) ont déclenché la guerre des Camisards. Les paysages alentours résultent d’une intense activité agricole : toutes les pentes avoisinantes étaient cultivées (seigle essentiellement) sur des terrasses construites de main d’homme, les bancels.

Boule qui roule
Balise n° 10
Sur le plateau, le chemin est parfois peu marqué, signe d’une faible érosion. Par contre, toute la descente sur le Pont-de-Montvert porte les traces d’une érosion plus forte, notamment près du départ où un gros bloc a roulé au milieu du chemin. C’est le passage répétitif des hommes et des animaux qui, ajouté aux facteurs naturels, a fini par déstabiliser ce rocher. À la suite de ces événements, le chemin initial a été dévié.

Bergerie couverte en lauzes de schiste
Balise n° 9
Cette bergerie, contrairement à la précédente, est construite en matériaux lourds, compacts et massifs. Une voûte en pierres de granite remplace la charpente en bois. Cela témoigne de la rareté du bois. L’étanchéité de la couverture est assurée par des lauzes de schiste posées sur un lit d’argile ou d’arène granitique.
Ce lieu se nomme la jasse de Chanteloup (jasse-jas-gisant : lieu de repos pour les animaux ; canteloube, selon l’étymologie populaire : lieu où hurlent les loups ou, selon des sources savantes, luppe :pierre, hauteur, montagne arrondie).

Panorama
Balise n° 8
Vue sur le flan sud du mont Lozère.

Bergerie en ruine
Balise n° 7
Il faut quitter le chemin sur la gauche, et parcourir environ 200 mètres pour découvrir l'ancien abri pour les animaux domestiques (ovins, bovins). Les matériaux de construction étaient pris sur place : granite pour les murs, pin sylvestres ou chêne pour la charpente, paille de seigle pour la couverture. Localement, on cultivait une variété de seigle à paille fine et longue. Coupé à la faucille fin-juillet et mis en javelles, le seigle était stocké en meules et dépiqué (battu) au fléau sur les aires à battre. Ensuite, il fallait confectionner de petites gerbes qui étaient mouillées avant utilisation pour faire germer les dernières graines et rendre la paille moins cassante à la pose.

Alternance de landes à callune et de prairies de fauche
Balise n° 6
La callune est installée sur les croupes, c’est à dire les parties convexes (sols pauvres et secs), tandis que les prairies occupent les parties concaves, sur des sols plus profonds et humides. Toutes ces terres offrent des ressources alimentaires à une faune spécifique. On y rencontre des lièvres, des rapaces (buse, busards Saint-Martin et cendré, circaète Jean-le-Blanc, faucon crécerelle) et des perdrix rouges.

Faune de la pineraie
En association avec la myrtillaie, les pins sylvestres forment un milieu favorable à la faune. Cerfs et chevreuils y broutent les plants de myrtilles. Les sangliers, les renards, les martres et tous les oiseaux consomment leurs baies, notamment le grand tétras, grand oiseau forestier, qui a été réintroduit ici par le Parc national. On y trouve également la mésange noire, la mésange huppée, le troglodyte, le rouge-gorge, la grive draine et le pic noir. Certains rapaces, tel le circaète Jean-le-Blanc, peuvent venir confectionner leur nid en haut d’un pin sylvestre étêté.

Champlong-du-Bougès
Cette ancienne auberge, aujourd’hui maison forestière, et ses environs ont été le cadre de nombreuses assemblées. En juillet 1702, elle était habitée par la famille Jalabert, dont Jeanne l’une des filles était prophétesse.

Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia)
Sorbus serait un dérivé de sorbitio (breuvage, tisane) et aucuparia viendrait de auceps, oiseleur. A l'automne, les oiseleurs se servaient de sorbes comme appâts dans les tendelles, des piège à grives. On raconte que certains enduisaient les branches de cet arbre de glu pour capturer les oiseaux. Plus simplement, les chasseurs guettaient auprès de l'arbre pour chasser merles et grives. (P. Grime)

Cimetières protestants
« Étrange Cévenne toute pavée de tombes ! On les trouve à l'ombre du mas … elles ne sont le plus souvent indiquées que par une lauze plantée en terre, elles n'ont ni croix, ni ornements… Lorsque la famille est cossue, elles s'enrichissent de ce casier en zinc qui abrite des couronnes… Il y a ainsi d'innombrables propriétés où la population couchée est dix fois plus forte que la population debout !» (Roussel Romain, Almanach Cévenol 1968).

Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus)
Le circaète Jean-le-Blanc niche dans les boisements environnants. Les meilleures périodes pour l'observer sont mars-avril et juillet-septembre. Cet oiseau passe l'hiver bien au chaud en Afrique noire et revient en France au début du mois de mars. Pendant plus de cinq mois, avec son partenaire, il couve son unique œuf et élève son poussin.

Place de la Madeleine
Balise n° 5
La fontaine date du XVIIIe siècle. La tête de Marianne, personnification de la République, a été ajoutée à la fin du XIXe s. A la même époque, un peuplier, symbole de la liberté, a été planté par la jeunesse républicaine. De cet endroit, on peut voir quelques maisons bourgeoises, qui datent pour la plupart du XVIIe et du XVIIIe siècles. Elles témoignent du passé florissant de ce village, qui comptait une vingtaine de voituriers (marchands-transporteurs) qui descendaient vers la plaine, chargés de laine et de châtaignes, et remontaient avec du sel, du vin et de l’huile. De larges porches permettaient d’abriter les attelages et les charrettes. Les jours de foires, le marché aux grains s’installait sous ces voûtes et sous celles de la mairie.

Château
Balise n° 6
Édifié au XIIe et au XIIIe siècle, il a été entièrement reconstruit vers le début du XVIe siècle. De 1710 à 1715, il a été remanié par le seigneur de Barre qui a fait graver ses armoiries au-dessus de la porte d’entrée. A cette époque, deux tours ont été ajoutées. Pendant la Révolution, les armoiries ont disparu, victimes d’un vigoureux martelage. Au début du XIXe siècle, la tour maîtresse a été supprimée lors d’un agrandissement.

Place de la loue
Balise n° 1
Sur cette petite place, située à l’entrée nord-ouest du village, se tenait lors des grandes foires de printemps et d’automne, la “loue”: des bergers, des domestiques ou des ramasseurs de châtaignes attendaient, assis sur le parapet, qu’un éventuel employeur les embauche. Le village accueillait douze à quinze foires par an. Celles du printemps et de l’automne pouvaient attirer jusqu’à dix mille personnes venues des départements limitrophes, mais aussi du Var, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Ce village-rue était protégé à chacune de ses extrémités par une porte fortifiée. L’une d’entre elles se dressait près de la place de la Loue : appelée porte de Florac, détruite au début du XIXe siècle.

Barre-des-Cévennes
Dès 1530-1540, la Réforme touche ce village-rue, célèbre pour ses treize foires annuelles. Une pierre gravée comportant l’inscription « Qui est de Dieu oit la parole de Dieu – 1608 – », provenant du second temple de Barre, est toujours visible sur le mur d’une des maisons de la Grand rue. Lors de la guerre des camisards, Barre devient la « capitale » administrative des Hautes-Cévennes. Les autorités renforcent alors ses défenses et augmentent les effectifs de la garnison installée depuis 1684. Barre est le lieu de naissance du célèbre camisard et prophète Elie Marion (1678-1713).
La can de Ferrières
Ce plateau calcaire est encore aujourd'hui pâturé par des troupeaux de moutons. Observez les tas de pierre qu'on nomme "clapas". Ils ne sont pas là par hasard ! Ils résultent de l'empierrement par l'homme des champs mais aussi des parcours. Ces amas de pierres servent d'abris pour de nombreuses espèces.

Le Tarnon et ses rives

L’ancienne gare et le pont en fer
Description
Jour 1 : La Bastide-Pyulaurent--Le Bleymard (entre 5h et 6h30), 850m D+, 800m D-. GR®7.
Monter sur les crêtes et le Moure de la Gardille, où l'Allier prend sa source . Puis descendre sur Belvezet, et rejoindre le carrefour de la pierre plantée. Monter vers le Plot de l'Aygue pour redescendre sur Le Bleymard par quelques courtes portions abruptes.
Jour 2 : Le Bleymard--Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère (entre 4h et 5h30), 650m D+, 850m D-. GR®7 puis GR®72.
Du Bleymard monter jusqu'à la station du Bleymard-mont-Lozère, puis au col de Finiels. Au col descendre sur Salarial, L'Hôpital et le Pont du Tarn. Au Pont du Tarn bifurquer sur le GR®72 pour rejoindre Le Merlet puis Le Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère.
Jour 3 : Pont-de-Montvert-Sud-mont-Lozère-Barre-des-Cévennes, (4h30 à 6h), 900m D+, 850m D-, GR®72
Rejoindre le Col de la Planette par Champlong de Bougès. Au col rejoindre Barre-des-Cévennes par Cassagnas, Relais de Stevenson, Le Crémadet, Les Quatre chemins, Barre-des-Cévennes.
Jour 4 : Barre-des-Cévennes--Florac-Trois-Rivières (2h à 3h), 220m D+, 600m D-, GR®7puis GR®43
De Barre-des-Cévennes prendre le GR®7 pour rejoindre le col des Faïsses par la Can Noire. Au col des Faïsses quitter le GR®7 pour prendre le GR®43 direction Florac par le col du Rey, Tardonenche, La Rouvière, Pont de Barre.
Lien flyer:
https://www.dropbox.com/sh/wi4igceaty7jq3f/AAAxc0kFGKtA4WY5dlMLvORZa?dl=0&preview=ItineranceTrailsCevennes-web+HD11-03.pdf
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com
info@cevennes-parcnational.fr
04 66 45 01 14
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Transport
Depuis Florac: retour par bus sur Mende (ligne 251) ou Alès (ligne 252): www.lio.larégion.fr
Depuis Mende ou Alès: retour à La Bastide-Puylaurent par TER / www.ter.sncf.com/occitanie
Transport de personnes et de bagages : www.lamallepostale.com/fr
Accès routiers et parkings
Depuis Mende, N88 direction Laubert, puis D6 par Les Chazeaux et La Bastide-Puylaurent.
Depuis Alès par la D906 en passant par Villefort.
Stationnement :
Source




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